BAC : une marocaine « meilleure bachelière de France »

Après le « scandale » des prénoms ayant eu une mention « très bien » au baccalauréat (voir ici), il fallait bien une contre-offensive médiatique de l’éducation nationale pour mettre en avant les richesses de l’immigration. C’est chose faite avec Myriam Bourhail qui a obtenu « Des 20/20 à la pelle, une moyenne finale qui tutoie des sommets historiques – et dépasse le 20/20! »

Mais la bachelière ne se contente pas de se réjouir de son succès. Elle en profite pour glisser une phrase que les média se sont empressés de diffuser « heureuse d’être un des exemples qui prouve à notre République que la diversité est une richesse ».

Même si la marocaine envisage de s’orienter vers la chirurgie elle ne s’empêche pas d’imaginer également une carrière politique. « Pas tout de suite, explique-t-elle la tête sur les épaules, mais bon, peut-être un peu plus tard ».  On se demande bien dans quel parti elle pourrait s’engager…

« Twitter nous transforme en singes de laboratoire »

Dans un entretien accordé à l’Express, Gérard Colé, l’ancien conseiller en communication de François Mitterrand, donne les clés qui pourraient permettre à François Hollande de reprendre le contrôle de sa communication. Il faut souligner son analyse honnête des nouvelles formes de communication qu’il ne ménage pas. A l’heure de Twitter et des réseaux sociaux, il faut « sortir la tête du guidon« , explique-t-il. Dénonçant une information »hystérisée« , mettant en garde contre une vie « sous stimuli« , où un rythme trop rapide de l’information finirait par empêcher toute réflexion, il conseille aux politiques de « reprendre le contrôle« .

Nous ne pouvons que partager cette analyse. Nous sommes à l’heure du « tout, tout de suite », symptôme d’une société de consommation qui a fini par décérébrer l’homme. Et l’information n’est pas épargnée. Elle est relayée au plus vite, souvent sans distance et sans recul, avant même d’avoir été traitée sérieusement. En un clic, chacun peut rendre aujourd’hui une info publique, sans même l’avoir vérifiée, quitte à faire du tort, ou jeter des personnalités en pâture. Avec tellement de facilité, et si peu de prudence…

L’émergence des nouveaux médias a accompagné celle des égos. « Moi, je », « moi je », et j’étale au vu du grand public, sans plus de discernement, tout ce qui me passe par la tête, spontanément. Souvent rien de bien constructif : des états d’âme, des émotions, du ressenti… Internet devient finalement un exutoire, un divan de psy sur lequel chacun s’allonge à sa convenance et raconte sa vie et ses ressentiment. Le règne du subjectivisme en tout état de cause. Rivalisent ainsi sur les réseaux sociaux les agrégés et les docteurs avec les collégiens boutonneux. Tous égaux.

Bref, internet a fait de l’homme l’esclave du consumérisme, autant que du relativisme…