Une statue de « vagin géant » dans les jardins de Versailles…

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Après le plug anal sur la magnifique place Vendôme, voilà un « vagin géant » dans les jardins du château de Versailles…

« Le vagin de la reine qui prend le pouvoir. Un projet ambitieux mais pas si démesuré que ça à l’échelle de Versailles » explique l' »artiste »…

La culture comme moyen d’abrutir et d’asservir les foules, au pied d’un haut lieu de l’Histoire de France. Un scandale de plus.

La CIA, mécéne de l’expressionnisme abstrait

« L’historienne Frances Stonor Saunders, auteure de l’étude magistrale sur la CIA et la guerre froide culturelle, vient de publier dans la presse britannique de nouveaux détails sur le mécénat secret de la CIA en faveur de l’expressionnisme abstrait. La Repubblica s’interroge sur l’usage idéologique de ce courant artistique.

Jackson Pollock, Robert Motherwell, Willem de Kooning, Mark Rothko. Rien moins que faciles et même scandaleux, les maîtres de l’expressionnisme abstrait. Un courant vraiment à contre-courant, une claque aux certitudes de la société bourgeoise, qui pourtant avait derrière elle le système lui-même. Car, pour la première fois, se confirme une rumeur qui circule depuis des années : la CIA finança abondamment l’expressionnisme abstrait. Objectif des services secrets états-uniens : séduire les esprits des classes qui étaient loin de la bourgeoisie dans les années de la Guerre froide. Ce fut justement la CIA qui organisa les premières grandes expositions du New American Painting, qui révéla les œuvres de l’expressionnisme abstrait dans toutes les principales villes européennes : Modern Art in the United States (1955) et Masterpieces of the Twentieth Century (1952).

Donald Jameson, ex fonctionnaire de l’agence, est le premier à admette que le soutien aux artistes expressionnistes entrait dans la politique de la « laisse longue » (long leash) en faveur des intellectuels. Stratégie raffinée : montrer la créativité et la vitalité spirituelle, artistique et culturelle de la société capitaliste contre la grisaille de l’Union soviétique et de ses satellites. Stratégie adoptée tous azimuts.
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Art : l’intelligence agressée/insultée.

« Qu’importe que tu ne sois pas un justicier, si justice est faite, même par des assassins. Toi et moi, ne sommes rien. »
La pièce de Camus, « les justes » est jouée actuellement au théâtre de la Colline, dans le XXe arrondissement de Paris.

Cette tragédie philosophique aborde les questions de la justice, de la révolte et de la révolution, de l’amour et de la haine, du meurtre et de la mort avec une justesse étonnante, dans le contexte historique de la Russie de 1905. Quelques décennies après avoir tué Dieu, l’homme se retrouve face à lui-même.
Camus touche ainsi toutes les intelligences servant un idéal, et les aide, sans jugements, à réfléchir sur la justice humaine, allant jusqu’à ré-ouvrir la porte de la religion.

Mais samedi soir dernier, l’art et son contraire étaient dans la même salle. En effet, avant le lever du rideau qui allait offrir une magnifique représentation, « une performance artistique » fut imposée aux spectateurs : une dizaine d’hommes et de femmes, nus comme des vers, ont descendu les gradins, non par les allées -trop conventionnelles- mais par les sièges, se roulant comme des limaces sur les occupants des fauteuils… Le contraste entre le sujet spirituel de la pièce et ce scandale ridicule -bien entendu exempt d’explication- aurait dû secouer le bon sens et la pudeur naturelle du public, mais celui-ci, tel une masse sans fierté applaudissait bêtement. « C’est peut-être vraiment de l’art, dans le doute, ayons l’air d’avoir compris, applaudissons des deux pieds ! »

Christine Dol