Syrie : le prétexte chimique pour une intervention qui se précise

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« Et revoilà le coup des armes de destructions massives
L’accusation n’est pas neuve. Elle monte en puissance. Le président Assad pour que la situation ne lui échappe pas se préparerait  à gazer les rebelles et son propre peuple comme un Saddam le fit avec les kurdes.
La saddamisation du discours anti-Assad est évidente. Ce sont les français qui ont commencé, Fabius expliquant qu’une utilisation des armes chimiques changerait totalement la donne. Les anglais ont suivi, puis les américains. Maintenant Damas prépare la guerre chimique.
Ce n’est certes pas impossible, mais c’est loin d’être sûr. Une fois de plus, on est consterné par l’absence d’esprit critique de nos médias. Ils suivent comme un seul homme. On leur a pourtant fait le coup de nombreuses fois dont celui des armes de destructions massives de l’Irak complètement inventé pour justifier la guerre.
Pour Damas on a trouvé un autre prétexte, celui des armes chimiques. Cela veut dire que l’intervention internationale se précise car elle est devenue possible. En effet, le régime est affaibli.  L’attaquer, ce serait prendre moins de risques qu’avant. Il est confronté à une vraie guerre civile  et depuis que les rebelles ont des missiles, la suprématie aérienne, arme absolue d’Assad,  est contestée.
Nos médias sont incroyables

Les rebelles auraient mis la main  sur des missiles lors de leurs actions contre les bases de l’armée. Peut être, mais plus surement, leur a-t-on livré secrètement, malgré la position officielle, des missiles certainement financés par le Qatar qui veut chasser les alaouites et instaurer un régime islamiste sunnite à Damas. Tout le reste n’est que propagande et bourrage de crane au service de l’ acceptation par les opinions publiques d’ une nouvelle guerre morale bien sûr et destinée, comme en Libye bien sûr,  à sauver les innocentes populations civiles d’un fou sanguinaire.
Après la Lybie, la Syrie, une aubaine pour Al-Quaida

Le président américain Barack Obama a donc mis en garde le président syrien Bachar el-Assad contre l’usage d’armes chimiques, jugeant qu’une telle action serait « totalement inacceptable » et aurait des « conséquences ». « Je veux aujourd’hui être parfaitement clair pour Assad et ceux sous son commandement:  le monde observe. L’emploi d’armes chimiques est et serait totalement inacceptable », a déclaré le chef de la Maison Blanche lors d’un discours à l’Université Nationale de la Défense à Washington. Si Bachar El Assad « commet l’erreur tragique d’utiliser ces armes, il y aura des conséquences« , a-t-il prévenu sans en dire plus.
« Notre position est claire: c’est la ligne rouge que les États-Unis se sont fixés », a déclaré Hillary Clinton à la presse lors d’un déplacement à Prague, réitérant la position de Barack Obama sur la question. « Je ne vais pas rentrer dans les détails de notre action dans l’éventualité où des éléments crédibles seraient apportés sur une utilisation par le régime de Bachar el-Assad d’armes chimiques contre son propre peuple. Mais il suffit de dire que nous agirons sans aucun doute si une telle éventualité se concrétisait« , a-t-elle déclaré.
On a tout compris, mais si ça ne suffisait pas, on nous apporte quelques explications.
Selon un responsable américain de la Défense, le renseignement américain a noté au cours des derniers jours une activité autour de plusieurs sites d’armements chimiques en Syrie, indiquant des « préparatifs ». La Syrie, selon certaines estimations, disposerait de plusieurs centaines de missiles Scud capables de projeter des gaz mortels et posséderait la capacité de mettre en œuvre des gaz neurotoxiques comme le gaz sarin. Cet arsenal constitue particulièrement une menace pour les alliés des Etats-Unis dans la région, Israël et la Turquie. Les Etats-Unis, explique-t-on de sources militaires, envisagent divers scénarios pour empêcher un éventuel emploi d’armes chimiques par la Syrie, allant de bombardements à l’intervention de commandos des forces spéciales pour sécuriser les sites de stockage.

Damas a affirmé  qu’elle ne ferait pas usage d’armes chimiques

C’est parti et Poutine le sait qui s’est rendu en vain en Turquie. Initialement programmée en octobre puis reportée, la visite de Vladimir Poutine en Turquie intervient dans un climat de fortes tensions entre les deux pays au sujet de la guerre qui fait rage depuis vingt mois en Syrie.
La Turquie a pris fait et cause pour les rebelles syriens, alors que Moscou est l’un des derniers soutiens du président Bachar al-Assad et bloque systématiquement les projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant son régime.
Le ton est monté entre la Russie et la Turquie après l’interception le 11 octobre dernier par les forces aériennes turques d’un avion de ligne syrien reliant Moscou à Damas et soupçonné par Ankara de transporter une cargaison militaire destinée au ministère syrien de la Défense. La Russie a également exprimé son opposition au déploiement attendu en Turquie et sollicité par Ankara, de missiles sol-air Patriot de l’Otan près de la frontière avec la Syrie, estimant qu’il augmentait le risque d’un débordement du conflit.
Damas a affirmé  qu’elle ne ferait pas usage d’armes chimiques contre son peuple en réagissant à l' »avertissement » lancé par Washington, au moment de la rencontre entre le Premier ministre turc  et le président russe Vladimir Poutine. La machine médiatique est cependant en marche et le bombardement informatif annonce une action militaire une fois de plus irresponsable. »