Sénat : les magouilles continuent

Daniel Laurent, sénateur Les Républicains de Charente-Maritime, a cru avoir trouvé un moyen de contourner la loi sur la moralisation de la vie politique. Le texte voté la semaine dernière interdit en effet aux parlementaires d’employer leurs enfants. Fâcheux pour Monsieur le sénateur, qui travaille avec sa fille, Vanessa Laurent, et doit donc procéder à un licenciement qu’on devine déchirant. Celui qui est par ailleurs maire de la ville de Pons a donc tout simplement proposé un arrangement à Corinne Imbert, une sénatrice LR qui emploie elle-même sa fille. Sud-Ouest rapporte que l’élu a tenté… d’intervertir sa fille avec celle de sa collègue.

Daniel Laurent décrit l’astuce auprès de nos confrères : « Ou je me sépare de ma fille, car la loi l’impose. Soit, avec Corinne Imbert, on intervertit nos filles et on fait un cabinet commun. Rien n’est encore décidé. » Matois, l’élu ajoute : « La loi le permet ». Il a en partie raison. Si le texte s’oppose à la création d’un quelconque « cabinet commun », qui suppose que le sénateur continue à employer sa fille à mi-temps, rien n’empêche les deux élus d’intervertir leurs filles et collaboratrices. Ce phénomène est bien connu dans les couloirs de la Chambre haute sous le nom d' »emplois croisés ».

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