« Secte des Brigandes : enquête pour assassinat »

« Les Brigandes » est le nom d’un groupe musical médiocre et surtout cache-sexe d’une secte occultiste.
Sa particularité est de s’adonner à l’entrisme au sein de la « droite nationale » et de la mouvance « dissidente », avec un certain succès, il faut le dire – succès facilité par l’absence de cohérence doctrinale et le relativisme moral de ces milieux.
Le journal Rivarol et Contre-info ont été les seuls médias à signaler la nature réelle de ce groupe qui se faisait passer pour catholique traditionnel et contre-révolutionnaire (Brigandes étant une référence à la chouannerie) pour mieux séduire (et ensuite orienter).
Petit-à-petit les donzelles ont dû tomber le masque – en particulier devant les témoignages courageux recueillis par l’hebdomadaire auprès d’anciens membres de cette secte de tendance maçonnique (qui reprend de façon caricaturale absolument tous les délires new age, ésotériques et gnostiques) – et ont fini par donner dans l’anticatholicisme le plus ordurier.

Mais les méfaits de la secte ne s’arrêtent pas là : au-delà des élucubrations, des pitreries et des cérémonies internes ridicules, il y a des menaces, des actions de sorcellerie, des agressions physiques… et même de lourds soupçons d’assassinat.
La police et la justice belges prennent ce dernier point au sérieux, au contraire de nombreux patriotes qui font semblant de ne rien voir et de médias ou organisations de droite qui les convient encore.
La naïveté n’est désormais plus une excuse valable ; il faut vraiment tourner la page et retenir la leçon.

 

Voici la première partie de l’éditorial du nouveau numéro de Rivarol (numéro contenant des citations et documents accablants) :

« LA POLICE et la justice belge viennent officiellement de faire savoir qu’elles enquêtaient depuis septembre 2019 au sujet d’un possible assassinat au sein de la secte de Joël Labruyère, connue aujourd’hui sous le nom des Brigandes, et rebaptisée récemment Communauté de la Rose et de l’Epée.
Dans ce groupe sectaire fondé en 2004, et qui s’appelait initialement la Nation Libre, puis le Royaume elfique, est morte au sud de la Belgique en 2011 dans des conditions très suspectes une adepte, Sophie (Suari dans la secte, car les prénoms des adeptes étaient tous changés pour effacer leur identité antérieure), alors âgée de 39 ans, et mère de deux enfants, dans une petite maison en pierre isolée dans la forêt.
La sœur de la défunte, Florence, a en effet porté plainte quand elle a compris que la secte de Labruyère l’avait complètement manipulée et trompée sur la fin de vie et les circonstances de la mort de Sophie. Atteinte d’un cancer de l’utérus, Sophie devait être opérée. Sous la pression du gourou dont elle était l’une des maîtresses, elle renonça à cette opération et se lança dans un jeûne mortel qui devait lui permettre d’assumer son karma et de gagner une forme d’immortalité car tous les membres du groupe se considèrent comme des elfes au-dessus de l’humanité ordinaire (d’où le nom de Royaume elfique) et méprisant tous ceux qui ne font pas partie de la « Base de survie énergétique ». La maison où agonise Sophie est prétendument magique, le gourou affirmant que le cours d’eau qui coule en contrebas est la source de la déesse Freyja. D’après les témoignages concordants d’anciens adeptes de la secte, le jeûne mortel se prolongeant (un peu plus de quarante jours) et devenant insupportable tant pour les veilleuses (des femmes de la secte) que pour Sophie, le gourou aurait donné froidement l’ordre par téléphone d’en finir et de l’exécuter, de l’étouffer avec un oreiller. Mettre à mort un être vivant, pour un gourou n’est-ce pas le comble de la puissance dans une logique luciférienne ?

Pour tromper la famille et ne pas être inquiétés par la justice, le gourou et ses sbires avaient tout organisé, tout planifié : un faux mariage avec un adepte de la secte quelques semaines avant le décès, Alexis, qui devient ainsi son responsable légal. Le faux-vrai époux négocie avec les pompes funèbres les conditions de la relève du corps qui sera très rapidement incinéré pour ne pas laisser de traces. On ment à la famille sur la date du décès qui a eu lieu quatre jours avant que les proches de Sophie fussent prévenus. Un adepte s’est fait passer pour Sophie déjà morte en répondant au SMS de sa mère. On a menti au grand frère qui était venu voir Sophie au cabanon en faisant croire qu’elle était partie faire une promenade alors qu’elle était déjà morte.

LA PLAINTE de la sœur de Sophie n’est pas unique, même si elle porte sur des faits d’une extrême gravité. Côté français, cinq plaintes ont été déposées en 2015 auprès du procureur de la République de Tarbes, près de l’endroit où vivait alors la secte, par d’anciens adeptes pour abus de faiblesse, travail dissimulé, menaces de mort et violences. Que la secte soit violente, nous sommes bien placés pour le savoir puisque votre serviteur a été agressé à son domicile le 14 novembre 2017 par Antoine Duvivier, le secrétaire des Brigandes, sur ordre du gourou, qui avait commandité cette opération punitive. Auparavant j’avais reçu dans ma boîte mail des menaces avec un ultimatum fixé à 48 heures. Je devais me rétracter publiquement à la suite du dossier que nous avions publié dans RIVAROL des 28 avril et 4 mai 2016 sur la secte, sinon, m’écrivait-on, la réaction serait à la hauteur de l’attaque. Le lendemain de la date où expirait l’ultimatum, lequel avait été précédé de plusieurs courriels injurieux et calomniateurs, j’étais agressé par le secrétaire des Brigandes alors que je prenais mon courrier dans le local désert des boîtes aux lettres de mon domicile parisien, recevant plusieurs coups de poing violents sur le nez accompagnés d’injures et de nouvelles menaces. Mais ce visiteur du soir ne s’étant pas donné la peine de se présenter, je ne compris que le lendemain qui il était. Lorsqu’il revendiqua l’agression implicitement par courriel et explicitement auprès de tiers, puis dans une vidéo toujours en ligne où il affirme avec cynisme que je méritais “pire”.

Qu’avais-je commis de si terrible ? Nous avions démasqué les Brigandes en retrouvant sur Internet des textes délirants de leur gourou expliquant que saint Ignace est un martien et un obsédé sexuel, que les jésuites sont responsables du naufrage du Titanic et de la bombe sur Hiroshima, qui explique doctement « comment atteindre l’immortalité ». Et nous avions publié le témoignage de quatre anciens adeptes, dont trois ont eu le courage de signer sous leur véritable identité, nous révélant l’envers du décor : extorsion de fonds, violences physiques, intimidations de toutes sortes, organisation d’expéditions punitives, chantages, pressions psychologiques, bref l’ordinaire d’une secte.

Afin d’infiltrer, de noyauter et de dévoyer la droite nationale et catholique, les Brigandes, jeunes femmes appartenant à la secte de Labruyère et qui lui sont soumises corps et âme (c’est le gourou qui fait et défait les unions, qui écrit toutes les chansons, compose les musiques, rédige les communiqués et les manifestes, prend toutes les décisions), se sont présentées au départ comme des catholiques traditionalistes et contre-révolutionnaires, se réclamant de la duchesse de Berry. Puis, à la suite de la publication de notre dossier, elles se sont révélées : elles ont commencé par attaquer violemment le catholicisme, puis ont affirmé qu’elles se convertissaient collectivement à la religion orthodoxe. Cela dura le temps d’un communiqué, aujourd’hui elles se réclament d’une forme de néo-paganisme et notamment de la déesse Freyja. Au début, elles faisaient croire qu’elles n’avaient rien à voir avec Labruyère, qu’elles écrivaient elles-mêmes leurs chansons. Après la publication de notre dossier, elles ont tout à coup changé de discours en reconnaissant que Labruyère était leur directeur artistique et écrivait tout, ce qui est logique pour un gourou.

NOUS PENSIONS que le dossier très étayé que nous avions constitué (quatre pleines pages de RIVAROL) et surtout l’agression que j’avais subie et qui est typique des méthodes d’une secte et de petites frappes allaient conduire les mouvements, media et personnalités du milieu dit national, nationaliste ou dissident à faire preuve de prudence et à ne plus s’acoquiner avec les Brigandes. Que nenni ! C’est le contraire qui se produisit. L’agression à son domicile du directeur d’un journal était objectivement une atteinte caractérisée à la liberté de la presse et une volonté de faire pression pour étouffer la vérité, mais cela ne choqua quasiment personne. Les sites qui se vantent de faire de la réinformation et qui publient des dépêches sur tout et n’importe quoi gardèrent le silence, ainsi que tous les autres journaux, revues et media du milieu, à quelques très rares exceptions près, et l’on continua comme si de rien n’était à inviter les Brigandes, à les mettre en avant, à leur accorder un peu partout des interviews extrêmement complaisantes où l’on n’évoquait jamais le dossier paru dans RIVAROL non plus que l’agression de son directeur, fût-ce de manière allusive. En revanche, on les laissait avec gourmandise insulter votre serviteur traité de “porcinet” à la tête d’un « complot jésuite » (sic !) contre les Brigandes.  Par charité nous tairons les noms, les personnalités, les media et les mouvements qui ont agi et continuent d’agir ainsi car il faudrait quasiment les citer tous. Certains se sont surpassés en m’écrivant que je n’avais pas volé mon agression et que c’était justice. Et ce ne sont pas des anonymes.

Alors que nous voulions seulement mettre en garde la mouvance nationale contre le danger de s’affilier à une secte, convaincu que cela pourrait nuire à tout le monde, surtout si un jour on apprenait que la secte était compromise dans un meurtre ou d’autres affaires sordides, ce qui est le cas actuellement, on a accueilli notre dossier avec mépris et dédain. Il est difficile de ne pas ressentir de l’écœurement et du dégoût face à un tel aveuglement volontaire, face à une telle désinvolture vis-à-vis de la vérité, face à une telle immoralité. Et une telle imprudence : la Communauté cherche actuellement à recruter des adeptes, et surtout des portefeuilles, pour l’achat d’une nouvelle propriété sous forme de SCI comme pour la défunte SCI Elfica où 82 % du capital a disparu, soit environ 500 000 euros, d’après nos informations.

Comment ne pas être abasourdi par l’insoutenable légèreté de “nos” milieux ? Depuis la publication du dossier sur cette secte noire et plus encore depuis mon agression, tout homme droit et honnête pouvait valablement se faire une idée sur la question et comprendre ce qui se cachait derrière les sourires artificiels des Brigandes. Rien pourtant n’a changé. Il faut dire que Labruyère a été habile en mettant en avant de jeunes femmes qui sourient, remuent du popotin et chantent des chansons qui semblent en apparence reprendre les thématiques chères au milieu. Pour beaucoup hélas le bas ventre tient lieu de cerveau. Et l’intelligence et l’esprit critique s’éteignent quand il s’agit de se rincer l’œil.

PENDANT que les Brigandes continuaient à être plébiscitées, nous poursuivions discrètement notre enquête, nos investigations. Nous avons ainsi retrouvé les photos saisissantes de la loge maçonnique des Brigands et Brigandes de Labruyère que nous publions en page 2 et qui montrent bien qui ils sont. Nous sommes également tombés sur des écrits d’une revue ésotérique éditée par Labruyère, Undercover (numéro 9, pages 31 et 32) et dans laquelle on trouve un article très complaisant relatif au satanisme et qui constitue presque un aveu.

Extraits : « Question : Est-ce que le satanisme implique des sacrifices humains ?

Réponse : Parfois un sataniste peut se livrer à un “abattage” — lors d’un rituel magique ou dans la vie réelle (par exemple, par le meurtre ou en manipulant quelqu’un jusqu’à ce qu’il se tue). Que cela advienne ou non repose sur la destinée du sataniste et la manière dont il doit se dépasser pour que son destin s’accomplisse.

Quoi qu’il en soit, pour qu’un tel dépassement soit possible, les victimes doivent être sélectionnées — ce qui veut dire qu’elles doivent être jugées assez méprisables ou nuisibles pour qu’on les sacrifie sans aucun remords. C’est à cause de leur bassesse qu’elles sont jugées bonnes à éliminer du point de vue sataniste. [sic !]

Question : Généralement, cet “abattage”, comme vous dites, n’est-il pas un acte criminel ?

Réponse : La “Loi” (la justice humaine) n’est qu’une succession de vaines tentatives effectuées par une majorité médiocre pour empêcher les rares individus créatifs de rendre leur vie extatique. Ou, si l’on veut, la loi est un moyen de brider les nobles instincts des plus forts — elle sert à freiner l’authentique expérience de vivre.

Ce qui importe, c’est qu’un individu qui développe son propre jugement, possède le sens de la “justice naturelle”, grâce à un caractère qui s’est formé par l’expérience.

La “Loi” est l’expression de la tyrannie d’une société qui nie le jugement individuel et qui traite les gens comme des enfants. » Des écrits édifiants !

Ce qui est frappant, c’est que lorsque la secte est critiquée, elle ne répond jamais sur le fond, sur les faits. Elle réagit en attaquant de manière ignoble les personnes, en les calomniant, le plus souvent sur le plan sexuel, ce qui est le propre des détraqués et des pervers narcissiques dont Labruyère est un exemple caricatural. Comble de l’ironie : alors que j’ai été menacé et agressé physiquement, c’est la secte qui me poursuit en justice et me demande la coquette somme de 105 000 euros. Quel crime ai-je commis ? J’ai osé écrire en juin 2018 que les Brigandes étaient une secte noire et que dans  la chanson censée rendre  hommage à Jean-Marie Le Pen pour ses 90 ans, intitulée « Monsieur Le Pen » et où il est dit de manière sarcastique « Il a perdu un œil en tombant du fauteuil. C’est pas un titre de gloire », les Brigandes chantent cette monstruosité : « Jean-Marie, Dieu le damne ». Or pour Labruyère c’est de la diffamation. Tarif de la punition : 105 000 euros (voir en page 2).

L’ENQUÊTE pour assassinat ouverte depuis cet automne par la justice et la police belges et dont on ne sait pas à ce stade ce sur quoi elle débouchera sur le plan judiciaire (la responsabilité morale de Labruyère ne fait pas de doute, les investigations faites par la police et le témoignage des anciens adeptes sont concordants et accablants, mais pourra-t-on le condamner pénalement alors que la secte a essayé de supprimer toutes les preuves matérielles de l’étouffement et que l’affaire date de neuf ans ?) fera-t-elle réfléchir les milieux nationaux et nationalistes ? Il faut l’espérer, mais il est permis d’en douter. Sur un blog identitaire, on en est encore à parler de « grotesques attaques orchestrées par les larbins du Système ». C’est consternant. Dans ce dossier, depuis plusieurs années, malgré l’évidence des faits et des comportements évidemment sectaires et mafieux, beaucoup s’obstinent dans la bêtise, le déni du réel. Cette affaire, comme d’ailleurs la complaisance envers les actes et la personne du pédocriminel Matzneff,  prouvent la profondeur du mal, le niveau de corruption intellectuelle et morale, y compris dans “nos” milieux. Que nous ne soyons pas tous d’accord dans le camp dit national pour juger abominables et inexcusables des viols revendiqués d’enfants de 8 et 10 ans, que nous soyons incapables d’être unanimes à condamner et à rejeter une secte noire sur laquelle pèsent de lourds soupçons d’assassinat, au prétexte que les jeunes femmes sont jolies, sourient de manière mécanique et chantent contre le Grand Remplacement (alors même que Labruyère en 2015 proposait d’accueillir chez lui des migrants, que l’ancienne reine du Royaume elfique est une Rwandaise et que parmi les Brigands il y a un Congolais, voir page 2 !) est proprement ahurissant. Mais cela signifie tout simplement qu’en réalité il n’y a pas de camp national, pas d’unité doctrinale, pas d’objectif commun. Il y a ceux qui essaient, malgré leurs imperfections et leurs défauts, de défendre le bien, le beau, le vrai et ceux qui sont dénués de tout principe, de toute morale, ceux pour qui il faut vivre et combattre pour la vérité, quoi qu’il en coûte, et ceux qui se meuvent sans scrupule dans le mensonge, l’acceptation du mensonge et de l’imposture.  […] »

Jérôme Bourbon