Police politique : quand les flics demandaient à une jeune Russe d’espionner la Manif pour tous

Une jeune fille russe de 19 ans remplissait les conditions (bien trop faciles, mais ce n’est pas le sujet) pour obtenir une naturalisation.

La lettre de motivation a retenu l’attention de la Sous-direction de l’information générale (SDIG, ex-RG) des Yvelines.
Et elle eut droit à un entretien particulier : «Vous être de droite, je présume!», attaque le policier dès l’entrée de la jeune fille dans son bureau du commissariat de Viroflay. «Ils m’ont même demandé si j’allais à la messe!», raconte la jeune orthodoxe. «Est-ce que vous êtes allée à la Manif pour tous? Et vos amis de prépa? Et ceux de votre ancien lycée versaillais?», mitraillent un major et son commandant.

Les policiers laissent planer la menace d’un «avis défavorable» pour l’obtention de sa naturalisaiton. «À moins que, pour montrer votre bonne foi, vous ne donniez des noms précis de gens qui participent à la Manif pour tous…, lâchent-ils. Et que vous n’alliez, jeudi 10 octobre prochain, aux Veilleurs, à Versailles…»

L’affaire a été révélée par le Figaro, probablement pour tacler le gouvernement et vendre du papier, et du coup le ministre de l’intérieur, Manuel Gaz, a été contraint de réagir et a demandé une enquête interne.

Reste que sous l’UMP comme sous le PS, ces pratiques policières n’ont rien de rare et le chantage est un outil de travail quotidien…