Pas de pub si les journalistes critiquent le Qatar

Si l’intimidation est claire en Algérie, il ne faut pas douter qu’en France le chantage est tacite.

Lu sur Rue89 : Joseph Ged, le patron de l’opérateur de téléphonie mobile qatari Ooredoo en Algérie (10 millions d’abonnés), a provoqué un véritable tollé au sein de la presse algérienne. De nombreux journalistes ont dénoncé vigoureusement les menaces proférées par Joseph Ged, lors d’un dîner en l’honneur de la presse algérienne.

Lors de cette soirée, Joseph Ged s’est permis de proférer des menaces à l’endroit des journalistes algériens en les avertissant qu’Ooredoo n’attribuera pas de publicité aux médias qui se permettent d’attaquer l’Algérie ou le Qatar !

« Nous ne cautionnerons en aucune façon des attaques personnelles ni envers l’Algérie ni envers le pays d’où a commencé l’aventure Ooredoo, le Qatar ».

Ainsi, lundi, El Watan a tout simplement titré à sa Une « Le chantage de Joseph Ged ». Le quotidien francophone a rapporté les réactions de l’ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi. Scandalisé, ce dernier a estimé qu’« Ooredoo est ainsi devenu la cinquième colonne du Qatar en Algérie ».