Notre-Dame de Paris : devant respecter l’extérieur, ils vont massacrer l’intérieur ! « une impression de piste d’aéroport ». Avec l’aide de l’évêque Aupetit !

Notre-Dame, plus qu'une cathédrale, est « l'âme et le cœur de Paris » | Radio-Canada.ca

Si de généreux donateurs, en particulier modestes, ont permis d’amasser 1 milliard d’euros pour restaurer la cathédrale de Paris (en partie brûlée il y a un an et demi sans que l’enquête n’ait avancé d’un poil…), c’est évidemment pour voir le monument ressusciter à l’identique.

Macron, qui a nié publiquement qu’il y ait un art et une culture française, méprise l’héritage français sous toutes ses formes. Avec ses goûts dégénérés, il a massacré le palais de l’Elysée. Il aurait voulu faire de même avec la flèche de Notre-Dame, mais il a dû se calmer face au tollé.

Mais la menace est maintenant ailleurs.
Et elle arrive à cause de celui qui devait au premier rang défendre la cathédrale, son esprit, son style, son caractère sacré et priant ! En effet, Mgr Aupetit, évêque moderniste de Paris ayant déjà failli face à la répression du culte, vient de mettre en péril l’intérieur de ce lieu saint emblématique !
Il veut en particulier remplacer les vitraux datant de Viollet-Le-Duc (vitraux en place, ils ont échappé à l’incendie !) par des vitraux « contemporains » !
Quelle trahison !

« Pourquoi ne pas créer des vitraux contemporains pour Notre-Dame de Paris? Après des longs et houleux débats autour de la flèche, la question pourrait paraître superflue, car tranchée d’emblée par la négative. Elle vient pourtant d’être posée lors d’une assemblée de prêtres parisiens par l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit. […]

Selon plusieurs sources, les vitraux contemporains se déploieraient dans la série de chapelles situées de part et d’autre de la nef.
Ils cohabiteraient avec la grande rose du XIIIe siècle, laquelle ne serait évidemment pas touchée. Hautes de six mètres, les futures créations remettraient de la couleur dans un édifice qui en manque cruellement et attireraient sans doute l’œil des touristes et des fidèles. Ils seraient accompagnés de projections de versets lumineux «très 2020», tirés de textes sacrés. […]

Or, pour l’instant, les chapelles de Notre-Dame de Paris sont éclairées par des «grisailles» (une technique de peinture) voulues par Eugène Viollet le Duc, qui ont miraculeusement survécu à l’incendie du 15 avril 2019. Il faudrait donc «détruire» une partie de l’héritage de l’architecte pour permettre aux artistes contemporains de briller. Il y aurait de quoi contrevenir à la charte de Venise, signée par la France en 1964, et qui recommande de conserver l’existant lors des restaurations de monuments historiques. Et surtout, il y aurait de quoi dérouter tous ceux qui avaient cru comprendre, donateurs en tête, que l’on ne toucherait pas à l’esthétique passée de ce monument iconique de Paris. […]

Outre ces éventuelles créations disruptives, le comité propose de revoir le mobilier de l’édifice, avec l’aide de la scénographe Nathalie Crinière, bien connue des grands musées internationaux et à qui on doit la récente exposition sur Christian Dior au Musée des Arts décoratifs, et du spécialiste des grands éclairages, Patrick Rimoux. Les chaises en bois et en paille, des classiques dans les églises, seraient par exemple remplacées par des bancs dotés de points lumineux. Les photos de synthèse donnent une impression de piste d’aéroport, voire de parking. […]

L’option pour les vitraux ou le mobilier, si elle demeure, finira bien par «remonter» un jour ou l’autre à l’Élysée et arriver sur le bureau d’Emmanuel Macron. Ce dernier, qui avait renoncé à toute idée de flèche contemporaine face à la bronca, et avait admis qu’il y avait un consensus autour d’une restauration à l’identique, pourrait tenir là un moyen de réaffirmer son rôle dans ce chantier d’exception.

Et, pourquoi pas, rappeler son inclination pour l’art contemporain, et son absence de tabou lorsqu’il s’agit de faire cohabiter l’ancien et le nouveau. […] » (source Le Figaro)