Moscou : manifestation contre le diktat sodomite européen

Plus d’un millier de personnes ont manifesté samedi dernier à Moscou pour protester contre la décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) de condamner la Russie pour avoir interdit la tenue de gay prides dans la capitale ces dernières années.

La manifestation était organisée par des groupes orthodoxes et a débuté par une prière, rapporte l’agence d’État Ria Novosti, qui cite l’un des participants, Vladimir Khomyakov, co-président de l’association Narodny Sobor: « Quoi qu’on puisse raconter sur notre homophobie virulente, nous n’avons jamais appelé et n’appelons pas à la destruction des boîtes de nuit homos ni à l’agression des gays. Nous sommes venus dire que la décision de la CEDH est une ingérence inacceptable dans la politique intérieure de la Russie et une violation de la Constitution russe et du droit international ».

Toujours selon Ria Novosti, Vladimir Khomyakov a déclaré que si une gay pride était autorisée par les autorités moscovites, un conflit entre la police et le peuple qui considérerait la manifestation comme immorale était à prévoir…

12 commentaires concernant l'article “Moscou : manifestation contre le diktat sodomite européen”

  1. Manifester c’est aussi un droit, quel que sois l’objet de la manifestation.

    Le conflit ne devrais pas faire peur, je suis sûr que la majorité du peuple ne considère pas cette manifestation comme immorale !

  2. P.

    Fais ce que tu veux chez toi, vis comme tu l’entend, mais ne viens pas donner des leçons à des peuples qui sont chez eux, qui ont souffert ce que tu ne peux que vainement imaginer et qui ne veulent vivre que ce qui relève de leurs attachement et racines spirituelles historiques et culturelles.

    Ce ne sont pas les PD qui ont construit la Russie. Vivez en paix, mais ne commencez pas à nous prendre pour des imbéciles et à revendiauer des « doits » liés à des comportements qui ne sont pas ceux qui ont construit et ce pays et cette civilisation.

    Quant à ce que tu appelles la « majorité du peuple », étant un peu plus au courant que toi, je peux dire que effectivement, elle ne veut pas de gay-Pride à Moscou., ni ailleurs en Russie.

    Pas touche, car qui s’y frotte s’y pique.

  3. Je n’ai donné des leçons à personne moi contrairement à vous qui jugez à tout va les comportements des autres !

    Personne de leur à demander de participer à la Gay Pride, ou même d’être d’accord avec ! Mais tout simplement de laisser les gens qui veulent la faire, le faire !

    Moi même je ne participe pas à la Gay Pride, mais je ne vois pas pourquoi on nous sors toujours la phrase bateau de « faites ce que vous voulez mais chez vous » personne n’ira dire ça à un couple hétéro qui se donne un simple baiser dans la rue !

    Qu’es-ce que t’en sais de l’orientation sexuelle des personnes ayant construit la Russie ??? Puisque vous préconisez tant de nous cacher, qu’es-ce que t’en sais qu’il n’y avais pas de gay parmis ses gens qui se cachaient ?

    « Vivez en paix » dit celui qui n’arrête pas de nous insulter et de nous cracher sa haine et son mépris à la figure !

    Il y a quelque chose que j’aimerai bien savoir : Vous préconisez quoi au juste alors pour les homos ?

    De se cacher même si c’est juste pour se donner un baiser. De mentir a sa famille, ses amis toute sa vie sur la personne qu’on aime et donc de se priver de vivre la joie de présenter notre amour à nos proches juste par soucis de ne pas choquer le petit esprit étroit d’une poignée d’homophobes ?

    En gros de nous interdire d’être qui nous sommes et de vivre en phase avec ça. D’accepter sans râler de se faire insulter directement ou indirectement tout les jours parce que c’est normal.

    Et puis de là, le pas est mince pour qu’on nous remette dans la catégorie « malades mentaux » alors pourquoi ne pas nous enfermer en asile ou au taule pour « mauvaises mÅ“urs » ? Et puis on pourrai même peut-être remettre la peine de mort pour la cas de l’homosexualité tiens ! Puisque tout le monde est d’accord pour dire que ses gens là sont des monstres…

    Et on devrais accepter tout ça sans rechigner alors que vous ne l’accepteriez pas plus que nous si c’était vous à notre place ?

    Mais comme ça ne sera jamais vous à notre place car vous êtes majoritaires et que personne ne vous souhaite ça parmis nous, vous n’allais pas prendre la peine de vous poser la question.

    Égoïsme exemplaire…

    Ouais, ça va on connais la musique : c’est nous qui sommes égoïstes car nous ne pouvons pas faire d’enfants. « On est une menace pour l’humanité »

    Comme si c’était possible qu’un hétéro « devienne homo » et donc que par la suite il n’y est plus que des homos et donc que l’espèce humaine s’éteigne…

    C’est pathétique là !

  4. Et puis qu’es-ce que t’en sais de l’opinion de tout le peuple russe sur la question de l’homosexualité et de la Gay Pride ?

    Ce n’est pas parce que les gens à qui ça ne gène pas ne se manifestent pas qu’ils en pensent moins… Va dire que t’as rien contre les homos dans un pays ou la politique est homophobe… Beaucoup préfèrent se taire sous la pression…

    Puis si tu crois encore aux sondages comme preuve de quoi que ce sois, quelques sois le sujet du sondage d’ailleurs, autant croire au père noël…

  5. P.

    Mon « gras », je vais régulièrement en Russie où j,ai de la famille, et suis lié à certaines organisations de ce pays.

    Donc, je crois être UN PEu PLUS habilité que toi à en parler, c’est certain.

    Quant au coup « La Russie est une dictature », à d’autres. Manifestement, tu n’y as jamais mis les pieds pour sortir une connerie pareille.

    Pour le reste, comporte toi de façon lucide et respectueuse et personne ne viendra te chercher des poux dans la tête. mais continue tes revendications bidon et tes proc¸es d’intention « aux méchants fachistes tueurs d’homos » et on se défendra toujours contre les gens de ton espèce, homos ou pas d’ailleurs.

  6. Je n’ai jamais cache mon hostilite aux manifestations type « Gay Pride » car j’y vois des etalages souvent obscenes favorisant l’exhibitionnisme d’une minorite de cretins et par ricochet la persistance de prejuges sur les homosexuels qui continuent a faire tant de mal. Par contre je pense que l’on peut defendre ses opinions sans pour autant recourir a la violence ou l’intimidation. La Russie est un grand pays, je respecte son passe et je suis confiant pour son avenir, pour cette raison je me garderais bien de porter des jugements sur son degre de democratie. Par contre des phrases du genre « Ce ne sont pas les PD qui ont construit la Russie » me navrent car elles deforment la realite, bien sur que la Russie est une oeuvre collective. Mais Tchetnik beaucoup de ces PD ont contribue a la civilisation Russe: Tchaïkovsky,Diaghilev, Kouzmine, Tchitcherine, Essénine, Kliouëv, Trifonov, Noureev, Ejov, Eisenstein, Paradjanov, Kharitonov, d’autres comme le Prince Youssoupov ont debarasse la Russie de Raspoutine! Un pays est l’oeuvre de tous ces citoyens et sa grandeur est la somme de ses individualites.

  7. @Ma Majesté

    Quand vous aurez fini de récupérer des gens qui n’ont JMAIS milité pour votre cause, je crois que vous aurez atteint un certain degré de légitimité.

    La Russie fut fondée sur le baptême de Saint Vladimir et ce que ses artistes ont exprimé, c’est le Christianisme, pas l,homosexualité. Reconnaitre la réalité des héritages fondateurs et ne pas s,attribuer ce qui n’Appartient pas reste une marque d’une certaine honnêteté aussi.

    Par ailleurs, pour un artiste homosexuel réel et surtout supposé, on encite 20 qui ne le sont pas. Comme disait Michel Audiard « Il y a aussi des poissons volants, mais ce n,est pas la majorité du genre ».

    Pour Rspoutine, effectivement quand on connait qui fut le sodomite francmac Youssoupov, on préfère un Raspoutine sur lequel vos connaissances semblent pas mal stéréotypées par ailleurs.

  8. Je n’ai jamais dis que la Russie était une dictature mais que son régime politique actuel était hostile à l’homosexualité. C’est tellement facile de transformer ce que je dis pour te servir toi même !

    Je ne vois pas en quoi le faite que tu es de la famille en Russie et que tu sois lié à certains organismes prouve que tu connais l’opinion de tout ses habitants ! L’opinion de ta famille et de gens qui l’entourent n’est pas forcément représentative de ce que pense tout le peuple russe !

  9. Pour une fois, beaucoup des biographes d’une personnalité homosexuelle se sont montrés honnêtes. Il faut dire que Tchaïkovski est le compositeur homosexuel par excellence, comme Verlaine le poète homosexuel. Chez les romanciers, trois auteurs se distinguent : Klaus Mann, Dominique Fernandez et Henri Troyat. Dans La Baronne et le Musicien, Troyat analyse la relation épistolaire que Tchaïkovski entretient avec Nadège von Meck à qui il arrivait de faire allusion à Platon en précisant qu’il n’aimait pas platoniquement. Mann publie Symphonie Pathétique en 1935 et, en 1997 Fernandez base l’intrigue de son Tribunal d’honneur sur la condamnation secrète du musicien par d’anciens condisciples de la faculté de Droit, qui veulent épargner à leur école le scandale d’une affaire de moeurs. De tels tribunaux ont existé, par exemple à Harvard en 1920, mais beaucoup pensent que Tchaïkovski n’en a pas été la victime. En 1936, Nina Berberova publie une biographie en ayant pu recueillir des témoignages de première main, comme elle l’évoque dans une préface tardive. Glazounov, par exemple, a évoqué devant elle la « particularité sexuelle » du maître, tandis que la belle-soeur de ce dernier, Praskovia Vladimirovna, est moins gênée par son homosexualité, courante dans son milieu, que par son alcoolisme.

  10. Petit-fils de Nicolas Ier, KONSTANTIN KONSTANTINOVITCH un ami de Tchaïkovski. Comme lui, il eut du mal à concilier foi orthodoxe et homosexualité. Le devoir dynastique l’incite à épouser une cousine allemande, Mavra, qui lui donne neuf enfants dont quelques fils homosexuels comme lui. Les homosexuels de cette époque sont souvent pères de famille, comme Pontus-Wikner, dont l’homosexualité a aussi été révélée longtemps après sa mort. De même que celle de Thomas Mann, la famille Romanov est “à disposition” ; dans la famille élargie, Berberova et Karlinsky mentionnent huit ou neuf grand-ducs homosexuels. Plus attiré par les lettres que par les armes, il est toutefois tenu de servir dans la Flotte Impériale, puis dans le régiment Ismailovsky, l’élite de la Garde Impériale qui lui convient mieux et où il connaît ses premières expériences sexuelles. Mécène et pianiste, il préside la Société de musique et fonde des sociétés littéraires. Traducteur d’Hamlet et dramaturge, il s’implique dans la mise en scène de ses pièces ; dans la dernière, le Roi de Judée, il joue le rôle de Joseph d’Arimathie. Seul grand-duc intime des tsars, il est apprécié par Alexandre III et Nicolas II pour son slavophilisme artistique et son sens du devoir ; le premier le nomme Président de l’Académie des Sciences, le second à la tête des Collèges militaires, connus pour leurs moeurs homosexuelles. Son palais de Pavlovsk est devenu un musée dédié à sa vie. Née en 1906 et morte en 2001, sa benjamine Vera était sans doute de la même trempe que la belle-soeur de Tchaïkovski, qui n’avait pas de mal à parler de l’homosexualité de ce dernier. Elle n’a pas détruit les journaux intimes très francs de son père, publiés de son vivant. Cette fois, la famille n’est pas l’ennemie de la vérité, contrairement à celle de Siegfried Wagner. Les prudes tentés d’argumenter puérilement qu’il ne pouvait pas être homosexuel parce que très croyant ne peuvent que se taire. Sa femme qu’il aime ne le détourne pas des tentations. Entre 1893 et 1999, il reste à l’écart de son « principal péché. » Après la naissance du septième enfant, il visite régulièrement les bordels de la capitale. Il balance entre résistance à la tentation et capitulation. En 1904, il consigne un épisode : son cocher congédié, il fait mine de passer devant une maison sans la voir mais fait demi-tour « avant d’avoir atteint le pont Pevchesky » pour y entrer et « céder à ses inclinations dépravées », expression significative de son homophobie intériorisée. La même année, il rencontre un Yatsko, dont la vie a un air de déjà-vu pour Konstantin : « Il n’a jamais été attiré par une femme mais est tombé amoureux d’hommes plusieurs fois. Je ne lui ai pas avoué que je connaissais ces sentiments par expérience. Yatsko et moi avons parlé longtemps. Avant de se quitter, il m’a embrassé le visage et les mains… J’aurais dû le repousser… Il m’a dit que, dès la première rencontre, son âme s’était emplie de sentiments violents à mon égard, grandissant avec le temps. Comme il me rappelle ma propre jeunesse. » En 1914, il est retenu en Allemagne où il suivait une cure thermale, mais réussit à rejoindre la Russie dans des conditions exécrables. Certains de ses enfants sont tués peu après le tsar.

  11. KOUZMINE MIKHAIL ALEXEIEVITCH. Ecrivain russe mort en 1936.
    Jeunesse.
    En 1891, il intègre la classe de composition de Rimsky-Korsakov au Conservatoire de la capitale ; dans le même temps, il apprend l’allemand et l’italien. En 1895, il accompagne sa mère en Egypte ; ils atteignent Alexandrie début 1896. En mars 1897, il se rend en Italie. Son ami d’enfance Georges Tchitchérine l’introduit à Mir Iskoustva -Le monde de l’Art-, cercle artistique dominé par la figure de Diaghilev. Homosexualité et dandysme était le trait commun des membres de ce cénacle. Il fréquente aussi La Tour, le centre littéraire dont le cadre était l’appartement de Vyacheslav Ivanov, entre 1905 et 1907.
    L’homosexualité dans son oeuvre.
    Sa première oeuvre, l’Histoire du Chevalier d’Alessio est publiée en 1905 par le Zelenyi sbornik ; c’est une pièce idéaliste à thématique homosexuelle. Sa carrière connaît un essor grâce à la publication de ses douze Chansons d’Alexandre qui sont inspirées de son expérience alexandrine et italienne et parlent de la beauté masculine, de l’amour des jeunes hommes, les narrateurs étant de sexe masculin ou féminin ; elles sont empreintes d’une imagerie mystique orientale. Les Ailes paraissent en 1906 dans le journal Vesy. Ce roman raconte la relation entre un adolescent du nom de Vanya et un homme plus âgé, Larion Dmitrievich Stroop, qui aide le jeune homme à reconnaître et à accepter son homosexualité. C’est le premier roman russe à aborder explicitement le sujet, ce qui valut à Kouzmine le sobriquet d’Oscar Wilde du Nord. En 1910, Kouzmine rencontre son plus grand amour, le poète Vsevolod Knyazev, qui se suicida en 1913. Il est associé à l’école acméiste. La truite casse la glace, écrit en 1929 est son poème le plus important sur l’homosexualité.
    L’homosexualité dans sa vie.
    Kouzmine nous a laissé des journaux prolixes dans lesquels il relate sa vie quotidienne de Pétersbourgeois, son activité littéraire, ses amitiés et ses relations, le rôle qu’il a joué dans l’avant-garde culturelle russe et se fait le témoin de la destruction du modernisme russe par les Soviétiques. John Malmstad et Nikolay Bogomolov se servent abondamment de ce document dans leur biographique parue en 1999, Mikhail Kuzmin : A Life in Art. Le journal de Kouzmine met en évidence le fait qu’une subculture gay existait assez ouvertement à cette époque dans la capitale, comme à Berlin : bars, établissements de bain, aires de drague. Les établissements de bain étaient nombreux à une époque où l’usage de l’eau courante n’était pas répandu. Certains établissements étaient connus pour être des lieux de prostitution masculine, les « pays chauds » en français. A un moment, Kouzmine et deux de ses amis étaient déterminés à visiter chaque bain de la ville, mais ils ne le firent que pour 25 avant que leur enthousiasme ne commence à tomber. Kouzmine retournant plusieurs fois dans le même bain pour revoir un des employés, un Alexandre de 22 ans qui travaillait déjà là depuis huit ans et qui était « grand, très bien fait (avec)… des yeux clairs, et des cheveux presque blonds. »

  12. Merci pour cette présentation passionnante de Kouzmine (1872-1936) qui s’est conquis grâce à l’art : homosexuel dans son Å“uvre comme dans sa vie, ne se reniant jamais même lors de la montée du stalinisme.
    Lucas Lambert s’appuie sur une biographie américaine remarquable, riche de trente ans de recherches : « A life in art », écrite par John E. Malmstad et Nicolas Bogomolov, un américain et un russe, parue aux éditions Harvard University Press. Elle sortira dans une traduction française cet automne 2018.
    A découvrir pour en savoir davantage dur la Russie.

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