Marseille : du clientélisme communautaire avant les élections départementales ?

C’est beau la démocratie… Les électeurs fictifs, le bourrage des urnes, le clientélisme et les intimidations sont des moyens pour nos « élites » de se faire réélire sans trop de surprise. Dans l’affaire qui nous intéresse c’est une association de comoriens qui se plaint de ne pas avoir touché sa part du gâteau.

A quelques semaines des élections départementales, le Conseil général des Bouches-du-Rhône vient de verser 20 000 euros de subventions à une association comorienne appelée l’ANIF (Association N’gomé d’Itsandra en France). Une nouvelle qui n’est pas du goût d’une autre association comorienne, le Conseil des Comoriens de France (CCF).

L’instance, « qui rassemble les délégués de toutes les régions des Comores », a appelé à boycotter le scrutin des 22 et 29 mars prochains pour dénoncer les pratiques clientélistes, rapporte cette semaine France 3 Provence-Alpes.

Elle estime que le Conseil général des Bouches-du-Rhône tente d’acheter le vote des Comoriens de Marseille, puisque le président de l’ANIF, Ali Mohammed, n’est autre que le remplaçant du candidat Jean-Noël Guérini, actuel président du Conseil général qui brigue un nouveau mandat.

L’ANIF a réagi, en dénonçant « solennellement (..) les allégations mensongères et calomnieuses qui ont été diffusées sur France 3 Provence-Alpes ce lundi 2 mars 2015 par l’Association CCF et l’individu qui est à sa tête Monsieur Said Mchangama ».

Elle précise aussi que conformément à ses statuts, Ali Mohammed « a pris congé de ses fonctions de présidence de l’ANIF depuis son engagement politique » aux côtés de Jean-Noël Guérini, l’ancien président de la fédération socialiste du département, contraint à la démission suite à ses démêlés judiciaires. L’ANIF affirme en outre « avec force » que Saïd Mchangama du CCF « n’a aucune légitimité pour représenter les Franco-comoriens de Marseille et du département » et lui retourne ses accusations de clientélisme.

Source : Saphirnews