Les Français sont de moins en moins convaincus par l’Union européenne

C’est une excellente nouvelle : un sondage Elabe-Les Echos-Institut Montaigne-Radio Classique montre que le scepticisme à l’égard de l’UE progresse dans la population française.

Les Français sont partagés sur les bénéfices liés à l’appartenance de la France à l’Union européenne : 38% estiment qu’elle a plus d’inconvénients que d’avantages et 24% l’inverse. 38% affirment qu’elle a autant d’avantages que d’inconvénients

Le sentiment que l’appartenance à l’Union Européenne représente un bénéfice pour la France est en baisse (24%, -7 points par rapport à mars 2017). Cette baisse est compensée par une hausse de la proportion de Français jugeant qu’il y a autant d’avantages que d’inconvénients (+6 points, de 32% à 38%). A noter que cette baisse concerne toutes les catégories de population.

Dans le détail, l’appartenance à l’Union européenne est différemment perçue selon les catégories socio-professionnelles :

  • Les cadres sont partagés entre plus d’avantages que d’inconvénients (38%) et autant d’avantages que d’inconvénients (36%).
  • Les classes moyennes et classes populaires sont partagées entre plus d’inconvénients que d’avantages (respectivement 39% et 45%) et autant d’avantages que d’inconvénients (36% et 40%).

Les jeunes portent un regard plus optimiste que les seniors sur l’appartenance à l’UE : 44% des 18-24 ans estiment qu’il y a autant d’avantages que d’inconvénients, et 32% plus d’avantages que d’inconvénients. Les personnes âgées de 65 ans et plus sont quant à elle partagées entre plus d’inconvénients que d’avantages (39%) et autant (36%).

Le positionnement à l’égard de cette appartenance diffère nettement selon le segment politique :

  • Majoritairement pessimistes, 67% des électeurs de Marine Le Pen du 1er tour affirment que l’appartenance de la France à l’Union européenne occasionnent plus d’inconvénients que d’avantages.
  • Les électeurs de François Fillon, de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon sont partagés.
  • Plus optimistes, une majorité relative des électeurs d’Emmanuel Macron jugent qu’il y a plus d’avantages que d’inconvénients (44%), 36% autant