Le président du Syndicat national des gynécologues refuse de pratiquer des IVG

« Moi, je fais un métier avec mes tripes. Je me lève à n’importe quelle heure. La nuit, je fais des opérations très difficiles, avec mes tripes. Et donc aux choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus », affirme le médecin, estimant que « nous [les médecins] ne sommes pas là pour retirer des vies ».

Alors que la journaliste de TMC fait remarquer au Dr Bertrand de Rochambeau que « ce n’est pas un homicide de faire une IVG », il répond : « Si, madame. »

« Toutes les femmes ne considèrent pas qu’avoir un embryon dans le ventre, c’est une vie », insiste la journaliste. Le gynécologue rétorque alors que c’est « son opinion ». « Moi, en tant que médecin, je ne suis pas forcé d’avoir votre opinion. Et si je ne l’ai pas, la loi me protège et ma conscience aussi. »

En France, le nombre d’IVG est en légère baisse depuis quelques années, au nombre de 211 900 en 2016 selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. Si les médecins ont effectivement le droit de refuser de pratiquer un IVG, ils ont, en revanche, l’obligation d’orienter la patiente vers un autre praticien ou une structure qui répondront à sa demande.