Le directeur de Rivarol lourdement condamné pour… quelques tweets.

Afficher l'image d'origineLe directeur de l’hebdomadaire d’« extrême droite » Rivarol, Jérôme Bourbon, a été condamné ce mercredi 14 décembre au total à 11.000 euros d’amende pour « contestation de crime contre l’humanité » et « provocation à la haine », en raison de simples phrases postées sur son compte tweeter en 2015 et 2016. Il devra aussi régler 8500 euros aux parties civiles (les habituelles officines de délation, telles que l’organisation juive LICRA).

La justice lui reproche notamment d’avoir écrit : « Triste époque: les gens ne croient pas en Dieu ni en l’Enfer mais ils croient aux chambres à gaz sans les avoir vues. » Ou encore: « Laurent Fabius Président du Conseil constitutionnel. Après Badinter et Debré l’arrière-petit-fils de rabbin. Le Palais Royal est un territoire occupé. »

Des propos inacceptables selon la justice française.

A un internaute qui lui avait envoyé en réplique des photos de l’entrée du camp de Birkenau et de corps émaciés de déportés, le tribunal lui reproche d’avoir répondu: « Ces photos ne constituent pas en elles-mêmes des preuves de l’existence des chambres à gaz homicides. »

Début juillet 2015, il avait aussi vu dans la condamnation en 2009 à 11 ans de prison (!) pour « négationnisme » d’Horst Mahler, figure de la droite nationale allemande, la « preuve que nous vivons dans une Europe juive ».  Propos relevant d’une « théorie du complot », a affirmé le tribunal correctionnel.

Pour les juges, les propos émis relèvent de la « stigmatisation » et d’un « appel au rejet de la communauté juive ».

Bref, la loi ne nous permet pas de commenter davantage le fond de l’affaire (mais les lecteurs pourront faire leurs recherches sur internet) ; notons toutefois que la répression devient plus lourde financièrement, et plus sévère quand les propos sont émis sur internet plutôt que sur papier : le pouvoir n’aime pas internet, il en a peur.