La famille de Roald Dahl présente ses excuses pour les propos antisémites du célèbre auteur pour enfants

Roald Dahl, mort en 1990, est le créateur notamment de Charlie et la chocolaterie.

« [Sa famille] a présenté ses excuses ce dimanche pour les propos antisémites tenus par le célèbre auteur pour enfants, mort il y a 30 ans. Dans une déclaration publiée discrètement sur le site officiel de la « Roald Dahl Story company », sa famille et la société présentent leurs « profondes excuses pour les blessures durables et compréhensibles provoquées par certaines des déclarations de Roald Dahl ».

« Ces propos empreints de préjugés sont incompréhensibles pour nous et tranchent avec l’homme que nous avons connu et les valeurs qui sont au cœur des histoires de Roald Dahl », poursuit le texte. « Nous espérons que, comme il l’a fait pour le meilleur mais aussi pour le pire absolu, Roald Dahl puisse aider à nous rappeler de l’impact durable des mots ».
« [Il] avait notamment fait des déclarations ouvertement antisémites dans une interview au magazine britannique New Statesman en 1983, légitimant l’antisémitisme et semblant trouver des justifications aux crimes d’Hitler. » (source 20 Minutes)

Cette famille ingrate est prête à cracher sur la mémoire de l’homme à qui elle doit sa fortune.
Et s’il faut vouer aux gémonies ceux qui ont tenu des propos critiques envers la nation juive, ça va faire du monde, beaucoup de monde (on peut voir à  ce sujet l’anthologie établie par Paul-Eric Blanrue).

Deux commentaires de Martin Peltier :

« un, de détail, si j’ose dire : ce papier ne montre à aucun moment le corps du délit, il ne cite à aucun moment les propos incriminés, pas plus qu’il n’en donne le contexte. C’est bonnement insupportable.
Deux, de fond : va-t-on désormais passer sa vie à demander pardon parce que son père, son grand père, son ancêtre, a prononcé des paroles jugées aujourd’hui scandaleuses, sur les juifs, les Belges, l’Eglise, l’islam, le parti communiste, la haute finance ou les vegan ?
Mettons un terme une bonne fois à cette grosse ruse indécente. Plus de repentance, plus de coulpe qu’on bat sur la poitrine des autres. La contrition, c’est bon au confessionnal, et pour ses propres fautes. Vous entendez combattre des préjugés nocifs : occupez-vous de ceux d’aujourd’hui. Ce sont les vices de 2021 qui sont dangereux, pas ceux de 1930. »