Hongrie : un test génétique créé la polémique…

Les médias hongrois ont rué dans les brancards quand les résultats d’un test génétique commandé à un laboratoire d’analyse médicale par un député du Jobbik, l’excellent parti nationaliste, ont été rendus publics.

L’un des principaux sites nationalistes magyars s’est naturellement réjoui des résultats, qu’il a qualifiés de « nobles » :
« Aucune trace génétique d’ancêtres juifs ou roms. »

Emoi (probablement feint) chez les « scientifiques » stipendiés et les politicards de gauche comme de droite. Ceux-là qui faisaient mine de se haïr récemment (le parti conservateur d’Orban, au pouvoir, étant présenté comme « d’extrême-droite », sic) s’unissent sur-le-champ dans un concert d’indignation citoyenne, républicaine, etc.

Le directeur de l’institut de génétique de l’Académie hongroise des sciences, István Raskó, a qualifié ce test de « non-sens », n’hésitant pas à mentir en affirmant qu’il est « impossible de déduire des origines ethniques d’après des variations génétiques dans le génome ».

Le Conseil scientifique de la santé, qui assiste le gouvernement hongrois sur les questions de santé, a pour sa part dénoncé « une supercherie » (sic) scientifique et a saisi, mardi 12 juin, l’office du Procureur général hongrois, pour porter l’affaire en justice, selon les bonnes vieilles habitudes des démocrates quand ils sont acculés sur les plans scientifique, historique ou réthorique. « Nous avons aussi informé le gouvernement, car nous estimons qu’une telle pratique est inacceptable et inconcevable, d’un point de vue légal comme professionnel », a expliqué le professeur Jozsef Mandl, secrétaire du Comité scientifique.

Pour Paul Gradvohl, spécialiste des civilisations d’Europe centrale et maître de conférences à l’université Nancy-II, cette unanimité s’explique par « l’urgence d’invalider le fondement scientifique du test, afin d’éviter toute résurgence des thèses du racisme scientifique ». (source)

Encore une fois, le Jobbik aura su, même involontairement et indirectement, remettre en cause la domination de la bien-pensance et « faire bouger les lignes », en remettant sur le devant de la scène des sujets interdits.