Hillary Clinton veut « changer » les « croyances religieuses » qui condamnent l’avortement

<> on April 15, 2011 in Berlin, Germany.

La prétendante à la candidature démocrate aux prochaines élections américaines en 2016, Hillary Clinton, n’a pas craint de s’en prendre directement à la foi – et notamment à celle des catholiques américains – en affirmant lors d’une conférence à New York qu’il « faut changer » les « croyances religieuses » qui condamnent les « droits reproductifs », des mots qui renvoient dans le vocabulaire de leurs promoteurs à l’avortement et à la contraception. Il s’agit bien de redéfinir les dogmes traditionnels.

Hillary Clinton s’exprimait lors du sommet de l’ONG féministeWomen in the World, jeudi dernier. « Oui, nous avons divisé le taux de mortalité maternelle par deux, mais bien trop de femmes se voient refuser l’accès – essentiel – à la santé reproductive », a-t-elle déclaré. Il y a un an, le président de la National Organization for Women américaine, Terry O’Neill, publiait une tribune dans le même sens, qualifiant l’avortement de « mesure essentielle pour prévenir le crève-cœur de la mortalité infantile »(sic).

C’est par la contrainte que Hillary Clinton veut voir les gouvernements agir en vue de redéfinir les dogmes religieux traditionnels, sous couvert de promouvoir une politique féministe : « C’est le grand chantier inachevé du XXIe siècle », dit-elle. Venant de la part d’une candidate à la présidence des Etats-Unis, ce n’est pas une déclaration à prendre à la légère.

« Les droits doivent exister dans la pratique, et pas seulement sur le papier. Les lois doivent être soutenues par des ressources et par une volonté politique. Il fait changer les codes culturels profondément enracinés, les croyances religieuses et les préjugés structurels », a-t-elle déclaré, sous les applaudissements enthousiastes.

Pour mieux marquer sa détermination, Hillary Clinton a dénoncé l’objection de conscience à l’égard de l’Obamacare qui rembourse la contraception, du financement du Planning familial et des politiques faites au nom des homosexuels et des « transgenres » : ce sont des obstacles que le gouvernement doit faire tomber, selon la candidate à la présidence. Elle a notamment dénoncé le jugement de la Cour suprême obtenu par la société Hobby Lobby lui permettant de ne pas financer la contraception pour ses employées : c’est aux femmes de choisir si elles veulent utiliser des pilules abortives et contraceptives, si elles veulent se faire stériliser, et les employeurs ne doivent pas obtenir le droit de ne pas financer ces choix, a-t-elle précisé.

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