François offre inopinément de précieuses reliques de saint Pierre aux orthodoxes, à leur grande surprise

D’aucuns ne manqueront pas de noter que François brade l’héritage de saint Pierre, à tous les points de vue !
Voici qu’il offre à des non catholiques, sans qu’ils n’aient rien demandé, des ossements de Saint Pierre lui-même, qui étaient logiquement à Rome, comme s’ils lui appartenaient !

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« Personne n’avait vu venir cet événement ahurissant. Samedi, en la fête de Saint-Pierre et Saint-Paul, le métropolite Job de Telmessos était à Rome, à la basilique Saint-Pierre, pour se recueillir avec le pape François sur la tombe de saint Pierre. En sa qualité de représentant du patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople, il accomplissait là une tradition aujourd’hui bien installée. Il ne s’attendait pas à se voir remettre dans la foulée et sans la moindre cérémonie un reliquaire contenant des fragments des ossements de Saint-Pierre, à remettre au Patriarche. » (source)

« Il y a bien eu des reliques qui précédemment ont fait le voyage jusqu’à Istanbul, mais il s’agissait de reliquaires qui avaient été emportés par les croisés, et qui effectuaient, suite aux bonnes relations établies avec la communauté orthodoxe après Vatican II, leur «retour» vers leur patrie d’origine. » (source)

Lu sur chez Jeanne Smits :

« Les reliques de saint Pierre, c’est tout autre chose. L’Eglise catholique est construite sur ce roc, on le sait, et si cela est vrai figurativement depuis que le Christ l’a dit au Premier des Apôtres, ce l’est aussi en un sens très matériel puisque la basilique Saint-Pierre de Rome, comme l’expertise des fouilles menées dans les grottes vaticanes l’a confirmé, est construite « sur » les restes mortels du premier pape.

Que les reliques de celui-ci, objet d’une vénération riche de symboles au cœur même de la chrétienté, soient expédiées vers une Eglise schismatique, est évidemment lourd de sens. On peut y voir, comme La Croix et des dignitaires orthodoxes eux-mêmes, le signe d’un rapprochement encore plus cordial entre l’Eglise de Rome et un patriarcat orthodoxe des plus importants.

Le métropolite Job lui-même y a vu « un pas gigantesque de plus vers l’unité concrète » lors d’une entretien avec Radio Vatican.

Mais c’est faire peu de cas de ce qui sépare l’Eglise catholique des nombreuses Eglises orthodoxes : des différences qui portent sur des éléments de foi, des points de dogme, certaines disciplines, et la question centrale de la primauté de l’évêque de Rome. Difficile de ne pas considérer le geste du pape François comme une manière de minimiser ces différences puisque quelque chose de saint Pierre est sorti de Rome pour aller en quelque sorte couronner une foi, une doctrine, une hiérarchie qui sont ailleurs. […]

C’est ainsi, sans crier gare, sur un coup de tête, que le pape François a disposé comme si elle lui appartenait des reliques gardées dans les appartements pontificaux qu’il a lui-même décidé d’abandonner.

Seront-elles mieux à Constantinople, comme il l’a dit ? Parce qu’elles y seront vénérées plutôt que d’être remisées dans le coin d’une chapelle dont personne ne se sert plus ? Le message reçu par Constantinople ne sera-t-il pas celui d’une supériorité de la « nouvelle Rome » sur l’ancienne ? En un mot comme en cent, à quoi pense le pape François ?

Aurait-il tort de s’étonner de voir certains le considérer à cause de ce geste comme un autocrate ?  Un autre souverain pontife que lui ne se fût-il pas renseigné sur la propriété des reliques et l’opportunité de la démarche ?

Les translations de reliques dans la chrétienté se sont toujours faites de la manière la plus solennelle. Ces neuf fragments d’os de saint Pierre font partie des plus vénérables d’entre elles. Elles ont été littéralement trimbalées dans une petite voiture, données comme un cadeau de la main à la main, arrachées au siège de l’apôtre Saint-Pierre pour être offertes un évêque chrétien certes, mais à un évêque qui est en dehors de l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique.

C’est en tout cas un acte d’une portée considérable et qui aurait pu passer quasiment inaperçu. Chose qui n’aura pas échappé non plus à « nos frères orthodoxes ».

Le patriarche Bartholomée a qualifié le geste de « courageux et audiacieux » lors de la réception solennelle et de la vénération des reliques à Istanbul le 30 juin à l’église des Douze Apôtres à Feriköy. Elles avaient été acheminées par avion la veille par le P. Andrea Palmieri, sous-secrétaire du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. »