Comment le gouvernement veut imposer la reconnaissance faciale sur mobile pour vous identifier

Comme d’habitude, le régime utilise le prétexte du terrorisme (qu’il favorise, quand il ne l’organise pas lui-même) pour accroître sa surveillance et son contrôle de la population, donc au détriment de nos libertés.
Le rapport officiel sur « L’état de la menace liée au numérique » (PDF ici) affirme :
« En matière de la lutte contre le terrorisme, le retrait rapide et durable des contenus radicaux implique des efforts partagés, à étendre aux discours de haine. »
Or, ce que le Système entend par « discours de haine » désigne essentiellement les propos politiquement incorrects, ceux qui contredisent son idéologie officielle.

En matière de fichage et contrôle de la population, la République française le dispute à la Chine communiste.

« Dès 2021, le gouvernement veut lancer la carte d’identité électronique. Étape préalable à toute dématérialisation des documents officiels : établir une procédure d’identification fiable pour chaque internaute. Et ce, à la fois, pour répondre aux objectifs de la numérisation des services publics et  lutter contre les publications illicites. Pour cela, les autorités innovent. Au risque de se précipiter.

« Nous devons relever le défi de l’identité numérique pour que chaque Français, dès 2020, puisse prouver son identité et savoir avec qui il correspond vraiment », écrit le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner dans son rapport sur « L’état de la menace liée au numérique ». Face à ce « défi », les autorités ont récemment mis en place un « parcours d’identification » spécifique qui soulève plusieurs interrogations, notamment chez les défenseurs des libertés numériques.

En collaboration avec la Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État (DINSIC) et le secrétariat d’État chargé du Numérique, le ministère de l’Intérieur a fait passer un décret le 13 mai 2019 qui instaure ce nouveau mode d’identification sur mobile baptisé Alicem. Retour en cinq questions pour comprendre ce « parcours d’identification » quelque peu semé d’embûches.

Qu’est-ce qu’Alicem ?

Décrétée en mai 2019, l’application d’« Authentification en ligne certifiée sur mobile » (Alicem), développée par l’Agence des Titres Sécurisés (ANTS) depuis 2016, vise à créer une « identité numérique » pour faciliter l’accès à certains services sur Internet, administratifs ou commerciaux, pour tous les détenteurs d’un passeport biométrique (ou d’un titre de séjour électronique). L’objectif est de créer un document virtuel mais officiel d’identité à partir du document physique. Pour l’instant introuvable sur le Play store, elle ne sera disponible que pour les mobiles Android.

Selon le décret du 13 mai 2019, ce « moyen d’identification électronique [permet] de s’identifier électroniquement et de s’authentifier auprès d’organismes publics ou privés ». Concrètement, un individu pourra directement se connecter à tous les sites liés à FranceConnect (Impots.gouv, Ameli, l’assurance retraite, banques, entreprises privées, etc.). Une liste exhaustive des partenaires à retrouver ici.

Comment ça marche ?

D’abord, il faut posséder un téléphone NFC sous Android. Puis première étape : se créer un compte sur l’appli. À la manière d’un paiement sans contact, vous devrez scanner à l’aide du téléphone la puce biométrique de votre titre électronique (passeport ou carte de séjour).

Le système a alors accès aux données qui y sont stockées -hors empreintes digitales- qui seront ensuite vérifiées. Cette étape porte sur l’authenticité et l’intégrité du document ainsi que sur la validité en cours de ce dernier.

Dernière étape : la vérification par un dispositif de reconnaissance faciale à la fois statique (photo) et dynamique (vidéo). Face à votre écran, vous devez bouger pour que la caméra capture les traits de votre visage en mouvement. Enfin, au terme de ce processus, l’« identité numérique » est générée.

Quelles sont les données personnelles récoltées ?

L’identité numérique est un concentré des informations personnelles de base. Elle contient d’abord les données « d’identification » de l’usager : nom, prénom, date et lieu de naissance, nationalité, sexe, taille, couleur des yeux, adresse, photo sur le document d’identité, mais aussi la photo et vidéo enregistrée lors de la reconnaissance faciale, numéro de téléphone portable, identifiant sur l’appli, et enfin l’adresse mail.

Toutes les données liées au document officiel d’identification (numéro du titre, autorité et lieu de délivrance, expiration, etc.) sont aussi récoltées. Enfin, l’historique d’utilisation est également stocké. Toutes ces données sont gardées tant que le compte est actif. S’il est inactif, il faut attendre six ans pour que ces données personnelles soient supprimées. Certaines de ces informations peuvent être transmises aux fournisseurs de téléservices liés par convention à FranceConnect ou à l’ANTS.

Les données sont-elles en sécurité ?

Toutes les données récoltées sont chiffrées. De plus, pour garantir la sécurité des données personnelles, les services gouvernementaux insistent sur le processus de vérification « pluri-factoriel ». En plus de la vérification traditionnelle de l’authenticité du titre, la reconnaissance faciale et l’envoi d’un code de sécurité sont gages de sécurité. »

Source et suite 01net