Charity business : encore une escroquerie en Isère

Les gendarmes isérois viennent de mettre au jour une importante affaire de malversations présumées impliquant une association caritative iséroise. Le président de l’organisation « Soliday Handicap »  est en effet soupçonné d’avoir massivement détourné des fonds recueillis par les salariés de l’association au titre de l’aide aux enfants hospitalisés et à la réinsertion des handicapés.

Selon nos informations, au moins 5 000 personnes auraient été flouées entre janvier 2008 et février 2009, leurs dons ayant tout simplement servi à financer le train de vie personnel du président de l’association et certains de ses proches. Entre 120 000 et 200 000 euros donnés par des particuliers et des sociétés, en solidarité avec les enfants malades et les personnes handicapées, ont ainsi été détournés. Sept personnes domiciliées dans la région de Roybon et dans l’agglomération grenobloise ont été placées en garde à vue et entendues par les enquêteurs il y a quelques jours. Elles ont toutes été laissées libres en attendant que le parquet ne statue sur les poursuites. Le parquet de Grenoble a confirmé hier après-midi qu’une enquête préliminaire était en cours, visant des faits de tromperie sur la destination des dons. Ces investigations pourraient déboucher sur des poursuites pour abus de confiance et (ou) escroquerie.

Le mécanisme de ces malversations présumées était extrêmement simple : les six salariés de l’association démarchaient les particuliers à domicile en déclarant recueillir des dons voués à l’organisation de spectacles de clowns pour les enfants malades dans les hôpitaux ou pour faciliter la résinsertion des handicapés.

Dans les faits, le montant des chèques endossés par l’association était soit reversé sur le compte personnel du président, soit finançait le salaire des six membres à plein temps de l’association. Selon les enquêteurs, les six salariés touchaient ainsi environ 1500 euros par mois ; en fait, les gendarmes soupçonnent une opération de blanchiment par versement de salaires fictifs : ces personnes ne travaillaient pour l’association qu’environ deux heures par jour.

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