Riaumont veut racheter les cloches de Notre-Dame

Alors que les quatre cloches de Notre-Dame de Paris sont promises à la destruction, parce qu’elles sonnaient faux, l’institut de la Sainte Croix de Riaumont a décidé de les racheter, entamant alors un bras de fer avec l’évêché de Paris. Ce conflit se poursuivra désormais devant la justice.

Le prieur de la Sainte Croix de Riaumont, le père Alain Hocquemiller, communique, afin d’expliquer son initiative : « il est inconcevable de s’en débarrasser comme des objets encombrants de consommation courante qu’on jette quand on n’en a plus l’utilité. Je ne peux pas croire qu’il n’existe pas une solution juridique pour sauver ces cloches » déclare-t-il, avant de poursuivre : « Quelle que soit leur valeur musicologique, elles sont des témoins des grandes heures de la capitale : elles ont sonné l’armistice de 1918, la libération de Paris et la visite de Jean Paul II en 1980 ! »

Et les choses tombent bien, car le village de Riaumont a entamé un chantier pour construire une nouvelle église : « Pour éviter ce gâchis et parce que nous en avions l’utilité à Riaumont, dans le clocher en construction de notre future église, j’ai effectivement demandé que ces cloches en déshérence nous soient attribuées et cette solution heureuse a été facilement agréée en juillet dernier par le responsable des Monuments historiques», explique le père Alain. Mais il se heurte à un mur du silence : «cette procédure [a] été interrompue sans explication. J’ai multiplié pendant trois semaines des démarches amiables auprès de l’archevêché, continue-t-il. Je suis peiné qu’elles n’aient rencontré que le silence. Les courriers sont restés sans réponse écrite».

« Ces cloches sont des objets consacrés par une bénédiction spéciale qui les retire de l’usage profane pour pour leur conférer une mission sacrée qui est d’appeler à la prière. Par là même, elles ont une vocation à la pérennité et ne peuvent être détruites qu’en dernière extrémité, pour éviter par exemple qu’une extrême vétusté ne finisse par les profaner, ce qui est évidemment très loin d’être le cas des cloches de Notre Dame« .

Alors pourquoi ce refus injustifié, de la part de l’évêché, de concéder ces cloches, dont il ne veut plus de toutes façons, et qui seraient ainsi sauvées de la destruction, poursuivant ainsi leur vocation chrétienne ? Il y a là un mystère que l’évêché se refuse même, curieusement, à dissiper, refusant tout élément d’explication.

Charlie Hebdo : la déchèterie s’en prend à l’Eglise

La Une de Charlie Hebdo de ce jour représente une immonde caricature de la sainte Trinité, provocation contre l’Église catholique qui fait écho à son opposition, renouvelée récemment par le Cardinal Vingt-Trois, au projet de « mariage »  homosexuel. On se souvient, il y a de cela bientôt deux mois, des caricatures de Mahomet que l’hebdomadaire exposait en Une. On se rappelle aussi de l’indignation que cet événements avait suscité dans la classe politique, interpellant le premier ministre lui-même.

On s’attend évidemment à ce que ces nouvelles caricatures soulèvent les mêmes réactions de Jean-Marc Ayrault et de ses ministres. A moins qu’à ses yeux, l’Islam soit plus respectable que la religion de ses ancêtres… laquelle a tout de même façonné la terre de France et la civilisation qui s’y enracine, ainsi qu’en témoigne simplement le calendrier qui structure notre temps social. Il est vrai cependant que la gauche ne veut plus considérer l’homme comme un héritier, pas davantage d’ailleurs comme un dévot des vieilles superstitions : l’individu, principe exclusif du droit, doit s’émanciper, nous répète-t-elle sans cesse, aussi bien du passé d’où il vient et des traditions qu’il en a reçues, que du Ciel au-dessus de sa tête.

Soulignons également -c’est là peut être aussi un début d’explication- que tous les « intégristes« , puisque le mot est convenu, ne jouent pas dans la même cour : certains, lorsqu’ils sont contrariés, manifestent leur mécontentement à la bombe, pendant que les autres sortent leur chapelet pour réparer l’offense faite à Dieu. L’artillerie n’est définitivement pas la même…

Jean de Rouen

Mgrs Williamson et Fellay et Rome (suite)

Alors qu’il y a quelques semaines, le Vatican et la Fraternité Saint Pie X expliquaient que les négociations en vue d’une réconciliation/réintégration étaient au point mort, voire abandonnées, voici que Rome émet un nouveau signal amical en faveur de l’institution traditionaliste !
Dans une note au ton apaisant, Rome explique au sujet des négociations, que pour difficiles qu’elles soient, elles ne sont pas rompues. Elle accorde même un «temps supplémentaire» – demandé par la Fraternité sacerdotale Saint Pie X – pour lui permettre de réfléchir encore «à sa réponse» aux propositions du Saint-Siège.

Cette reprise de la relation et ce communiqué cordial arrivent comme une réponse à l’exclusion de Mgr Williamson. Rome avait déjà fait comprendre indirectement sa satisfaction suite à cette exclusion, dont ceux qui pensent qu’elle était ouvertement souhaitée – voire demandée comme une condition par le Vatican – voient leur opinion confortée.

L’évêque britannique était en effet un sérieux obstacle dans le rapprochement entre la FSSPX et le Vatican, non seulement par son opposition ferme à ce projet pour des motifs religieux, mais aussi du fait de sa liberté de ton quant à la version officielle et néanmoins contestée de la «Shoah» et de l’image médiatiquement incorrecte qui lui colle depuis à la peau.
Depuis cet épisode ultra-médiatisé de 2008, le lobby juif faisait pression sur le Vatican et celui-ci est désormais soulagé…

De son côté, Mgr Williamson précise dans son dernier « commentaire » hebdomadaire – où il réagit à la décision de Mgr Fellay – qu’il « n’entend pas prendre sa retraite ».

Mgr Williamson exclu de la Fraternité Saint Pie X

[MAJ 26/10/12 : Mgr Williamson a adressé une lettre ouverte à Mgr Fellay suite à son exclusion].

L’information est maintenant officielle. L’évêque britannique (l’un des quatre de la principale structure catholique traditionaliste, ordonné par Mgr Lefebvre) est, sans grande surprise, exclu à l’issue de la crise qui a secoué la Fraternité Sacerdotale Sainte Pie X ces derniers mois.

La volonté du supérieur général, Mgr Fellay, de se rapprocher du Vatican après deux ans de « discussions doctrinales » (ayant abouti au constat que la fracture doctrinale était irréductible) avait suscité l’opposition ou la méfiance d’une part importante des membres (notamment des trois autres évêques), qui les avaient exprimées (ou pas) de façons diverses.

Mgr Williamson est l’un de ceux qui avaient critiqué le plus ouvertement la nouvelle politique. Il faut dire qu’il était déjà dans la ligne de mire depuis quelques années ; depuis 2008 surtout, quand ses déclarations sur les « vérités révélées » de la « Shoah » avaient généré un tollé dans les médias mondiaux.
Depuis, l’évêque avait été démis de sa charge de directeur d’un séminaire. Sans poste officiel, il se consacre depuis à la rédaction d’un « commentaire » hebdomadaire diffusé sur internet. Mgr Fellay venait d’exiger une nouvelle fois de lui, et cette fois sous peine d’exclusion, qu’il cesse de publier ses tribunes (c’est-à-dire de prêcher, ce qui est délicat pour un évêque) et qu’il lui présente ses excuses pour son « insoumission » et ses critiques.

Quoiqu’il en soit, c’est désormais un soulagement pour Mgr Fellay : son opposant le plus gênant n’est plus dans la structure et la tension va sûrement continuer à baisser. Il y a peu de chances que cette exclusion entraine une importante scission.
Cependant, Mgr Williamson pourra dorénavant exercer une pression sur la Fraternité, de l’extérieur :
Continuer la lecture de « Mgr Williamson exclu de la Fraternité Saint Pie X »

Les catholiques défendent l’église saint Eloi du Berry

Les catholiques du Berry ont monté un comité pour préserver l’église saint Eloi, menacée d’être transformée en mosquée.
Le comité lance une « pétition contre la transformation de l’église St Eloi de Vierzon en mosquée« .

Voici par ailleurs les coordonnées de l’archevêché de Bourges:
4 Avenue du 95e de Ligne
18000 Bourges
tél. : 02 48 23 12 90

Elections américaines : le positionnement libertarien des athées

Un sondage du National Journal indique que les américains athées voteront majoritairement pour le candidat libertarien Gary Johnson. Obama et Romney sont recalés derrière. N’est-ce pas l’écho de Sartre qui parvient jusqu’à nous : « Il n’y a plus rien au ciel, ni bien ni mal, ni personne qui me donne des ordres ». En effet, si Dieu n’existe pas, il n’existe pas non plus d’ordre transcendant, car pas d’auteur pour le concevoir: subsistera seulement l’ordre que déterminera la volonté humaine. Rien n’a plus de sens, sinon celui que l’homme introduit lui-même dans les choses. En bref : ou Dieu, ou rien. Retirez la clef de voûte à laquelle vous raccrochiez par le haut l’échelle des valeurs, niez le ciel métaphysique au-dessus de nos têtes, et il ne restera que l’homme pour décréter le bien et le mal.

JdR

Le Vatican s’inquiète de l’islamisation de l’Europe, sur fond de polémique…

Une vidéo, qui s’appuie sur des chiffres et révèle l’islamisation de l’Europe, ainsi que la disparition programmée de la culture chrétienne d’ici «quatre décennies», a été diffusée à plus de trois cents évêques et experts venus du monde entier pour relancer la «nouvelle évangélisation»,  thème d’un «synode» spécial convoqué par Benoît XVI jusqu’à fin octobre.

C’est le cardinal Peter Turkson, un Africain de 64 ans occupant un grand ministère du Saint-Siège, le conseil pontifical Justice et Paix, qui a eu l’initiative de faire projeter ce montage durant son intervention au Synode. Homme de confiance de Benoît XVI, lequel l’avait nommé à Rome, il n’a pas pu présenter ce document sans un accord venu de plus haut…

En attendant, un certain nombre de prélats a pris ses distances avec ce document. Bref, il y a polémique au Vatican…

Vidéo à voir ici :

Vatican II, cinquante après.

Ce concile atypique, qui a révolutionné l’Église dans divers domaines et largement contribué à la déchristianisation, fait particulièrement l’objet d’études et de controverses en cette année anniversaire.

Parallèlement, le Vatican confirme que les négociations, en vue d’un ralliement de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X (principale organisation de prêtres traditionalistes), sont rompues : Benoît XVI lui-même voulant que la FSSPX accepte les textes du concile et l’enseignement pontifical qui a suivi, mais celle-ci refusant toujours.
La FSSPX ne sort pas indemne de la tentative de rapprochement qu’a mené son supérieur, Mgr Fellay, contre l’avis d’une partie importante du clergé de la FSSPX (notamment français) et des trois autres évêques de la Fraternité. L’unité de cette société est ébranlée en dépit des apparences et l’autorité de Mgr Fellay remise en cause par certains clercs, notamment le célèbre Mgr Williamson ou ce groupe de prêtres sud-américains réclamant la démission du supérieur général.
De son côte, l’Institut du Bon Pasteur issu d’une scission de la FSSPX en 2004, et évoluant sous l’autorité de Rome, traverse une crise ouverte grave (dans laquelle la question de Vatican II compte), son fondateur et supérieur étant contesté par la moitié des dirigeants (dont on peut connaître le point de vue ici) de l’institut. Ambiance…

Pour en revenir à Vatican II lui-même, vous pouvez trouver ci-dessous le point de vue traditionaliste radical de Jérôme Bourbon, directeur de Rivarol :

« LES CINQUANTE ANS DE VATICAN II : UN DEMI-SIÈCLE CATACLYSMIQUE

Cinquante ans se sont écoulés depuis ce jour d’octobre 1962 qui vit la réunion dans la basilique Saint-Pierre de Rome de 2 381 évêques venus du monde entier (pays communistes excepté) à l’appel de Jean XXIII pour la cérémonie d’ouverture du « Second Concile œcuménique », qui allait s’éterniser jusqu’au 8 décembre 1965. Si l’on devait répertorier les principaux événements du XXe siècle, Vatican II y figurerait à l’évidence tant il a occasionné dans les consciences, les mœurs et les institutions des bouleversements fondamentaux dont nous n’avons pas encore pris toute la mesure. Cette assemblée d’évêques qui, à la différence des vingt conciles œcuméniques de Nicée à Vatican I, n’a pas défini ni explicité des dogmes, n’a pas procédé par canons et anathèmes, a ouvert la voie à une nouvelle religion qui porte toujours officiellement le nom de catholique mais dont la substance et les finalités ne sont plus du tout les mêmes. Est-ce un hasard si les sectateurs de Vatican II ont parlé dès le début, tel le cardinal Benelli, d’« église conciliaire » ou comme Paul VI de « nouvelle Pentecôte » ? De même, le cardinal Suenens remarquait-il que « Vatican II, c’est 1789 dans l’Eglise », tandis que le Père Congar ajoutait éloquemment que par le concile « l’Eglise avait accompli pacifiquement sa révolution d’Octobre ». Expressions qui démontrent que Vatican II marque une rupture radicale avec près de 2000 ans de catholicisme et inaugure une nouvelle religion, celle de l’humanité.

LE CULTE DE L’HOMME

Le concile a introduit une nouvelle manière de se situer par rapport à Dieu.
Continuer la lecture de « Vatican II, cinquante après. »

Tout un symbole : un diocèse français s’apprête à vendre une église… à des musulmans.

De nombreuses églises restent désormais vides le dimanche, victimes de la déchristianisation à laquelle a d’ailleurs contribué une bonne partie du clergé français, avec sa nouvelle approche de la religion et ses lubies gauchisantes.

Mais ça ne suffit pas à certains évêques : il faut encore parfois qu’ils facilitent l’installation de la nouvelle religion.

Ainsi, on apprend que dans le Cher, à Vierzon, l’église Saint-Eloi a été mise en vente au prix de 170 000 €, et qu’une association marocaine a pris contact avec la paroisse. Leur objectif : transformer l’église en mosquée.
Il est vrai que le bâtiment est « situé dans un quartier qui a vécu de grands bouleversements démographiques » comme le dit pudiquement Le Berry.

Le lycée Saint Stanislas de Nantes et la Gay Pride

Le lycée Saint Stanislas de Nantes avait déjà fait parlé de lui en septembre dernier, lorsqu’un professeur avait « changé de sexe », suscitant la réaction de la section nantaise du Renouveau français. Voici désormais la lecture que cet établissement « catholique » propose en accès libre pour les plus jeunes. Un élève de ce lycée nous envoit en effet une photo (ci-dessous) prise d’une page du magazine Citoyen Junior, « revue juridique pour enfant », disponible au CDI de Saint Stanislas.

Après la défense du transexualisme et de la Gay Pride, les parents qui scolarisent leurs enfants dans ce lycée sont en droit de s’interroger sur que leur réserve demain l’Enseignement « Catholique » de Nantes…

Cliquer dessus pour agrandir

La conférence épiscopale de France contre « l’homophobie »

Les évêques de France se sont rapidement pris les pieds dans le tapis à propos du débat sur le projet de parodie homosexuelle de mariage.
Alors qu’on a assisté à des velléités de résistance ça et là, la Conférence épiscopale française vient de publier jeudi un long document officiel en bonne partie affligeant.

Le « conseil famille et société » de la Conférence y déclare par exemple que «L’Église se veut accueillante à l’égard des personnes homosexuelles et continuera à apporter sa contribution à la lutte contre toute forme d’homophobie et de discrimination
La première erreur est de reprendre le vocabulaire piégé du Système (intrinsèquement antichrétien et de gauche, faut-il leur rappeler) : homophobie et discrimination.
« Homophobie » ne veut rien dire en soi et comme tous les nouveaux termes construits avec le suffixe « phobie », il sert à condamner à peu de frais tout et n’importe quoi en jouant sur la peur d’être mal vu.

« Condamner toute forme de discrimination » est une absurdité totale, qui là aussi permet au Système d’interdire certaines discriminations (discriminer = faire un choix) tout en en pratiquant d’autres sans vergogne. La Conférence épiscopale a-t-elle oublié que la discrimination fait partie de la vie, que l’Eglise la pratique elle-même largement (par exemple entre baptisés et non-baptisés, dans l’accès à la prêtrise, etc.), et que le Christ lui-même y revient régulièrement (le bon grain et l’ivraie) ?

Par ailleurs, le sirupeux bla-bla épiscopal fait mal la distinction entre les personnes d’une part, qu’il faut plaindre et aimer (c’est-à-dire vouloir guérir), et d’autre part l’homosexualité que l’Ecriture et la Tradition ont toujours condamné dans les termes les plus vifs (sans parler de l’épisode relativement homophobe de Sodome et Gomorrhe).

En reprenant la rhétorique absurde de la Gauche, les évêques modernistes de France se placent naturellement à sa remorque. Rien de nouveau sous le soleil, et la crise de l’Eglise est loin d’être finie.

  • Publié par surprise, jeudi en fin d’après midi, un long document issu du «conseil famille et société» de la conférence des évêques de France affirme «refuser l’homophobie» et cherche à «entendre la demande des personnes homosexuelles» en vue d’«ouvrir un vrai débat» sur le projet de loi sur le mariage homosexuel.

    Signé par les douze personnes de ce conseil (quatre évêques dont Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, mais aussi le psychanalyste Jacques Arènes, et la religieuse Geneviève Médevielle, professeur de théologie morale), ce document ne concède toutefois rien à la position de l’Église catholique – «le discours en faveur de l’ouverture du mariage aux personnes du même sexe part d’une vision tronquée du droit» – mais cherche à approfondir comme jamais toutes les dimensions du problème posé afin d’aboutir à une «solution originale qui fasse droit à la demande de reconnaissance des personnes homosexuelles sans pour autant porter atteinte aux fondements anthropologiques de la société». Car «une évolution du droit de la famille est toujours possible».

    Le premier problème soulevé est en particulier celui de l’absence de «langage partagé» sur le sujet. «Les discours, parfois idéologiques, se croisent» déplore l’Église de France dont celui consistant «à penser que le mariage est ordonné à la fondation d’une famille et qu’il ne peut donc concerner que les couples hétérosexuels»… Le texte dénonce donc l’absence de «débat politique» et regrette que «si toute réticence ou interrogation devant cette réforme du droit de la famille est qualifiée a priori “d’homophobe”, il ne peut y avoir de débat au fond. Il en va de même lorsque la requête des personnes homosexuelles est disqualifiée a priori.»

    À ce titre, ce document – qui rappelle des enseignements validés par la Congrégation pour la Doctrine de la foi dès 1976 – appelle de façon très nette à «refuser l’homophobie». Il constate qu’«il n’est pas toujours facile d’assumer son homosexualité dans son milieu professionnel ou son entourage familial. Les préjugés ont la vie dure et les mentalités ne changent que lentement, y compris dans nos communautés et familles catholiques». Mais, estiment les signataires: «Le refus de l’homophobie et l’accueil des personnes homosexuelles, telles qu’elles sont, font partie des conditions nécessaires pour pouvoir sortir des réactions épidermiques et entrer dans un débat serein autour de la demande des personnes homosexuelles.» Il faut donc, insistent-ils encore, «entendre la demande des personnes homosexuelles».

    S’ensuivent des considérations sur «les limites du pacs (pacte civil de solidarité)» et sur la «recherche symbolique» de la part des couples homosexuels d’une «forme d’union plus solennelle» mais qui ne cherche à «ne garder du mariage que la sincérité et l’authenticité du lien amoureux». Soit «une vision très individualiste du mariage qui n’est pas celle du droit français». Sont également étudiées les «conséquences juridiques» de la réforme envisagée dont «la présomption de paternité» et le fait que «la loi ne doit pas mentir sur l’origine de la vie».

    Reste à évaluer l’autorité de ce texte. Il est qualifié dans une introduction écrite de «note de travail» par le porte-parole de l’épiscopat Mgr Bernard Podvin. Mais il est aussi extrêmement fouillé et se veut aux antipodes d’un débat déjà très clivé. De plus, alors que la polémique s’enflamme, aucune annonce officielle n’a curieusement été faite pour le présenter et le diffuser. Il a été publié, sans crier gare, sur le site de l’Église de France.

    Ce qui laisse supposer, compte tenu des différentes interventions d’un autre style contre ce projet de loi, menées ces derniers temps par les cardinaux André Vingt-Trois, président de la conférence des évêques, et Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, que des divergences existent dans l’Église de France sur la méthode à appliquer pour affronter cette question.

    LIRE AUSSI:

    » DOCUMENT (pdf) – Le texte publié par le conseil

    » Mariage gay: deux Français sur trois pour un référendum

    » Mariage gay: le Pape entend peser sur le débat

    » Les religions résistent au mariage gay

    » Mariage gay: polémique après les propos de Mgr Barbarin

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    Les commentaires sont limités à un maximum de 1500caractères.
    AvatarJEAN-PIERRE CANOTL’Église de France en refusant l’homophobie, ne tomberait-elle pas dans un piège sémantique ?

    Selon le Larousse, la phobie est décrite comme ;
    « La crainte déraisonnable à l’égard d’objets, de situation ou de personnes bien définis dont le sujet reconnaît le caractère injustifié mais dont il ne peut se débarrasser. Dans le langage courant c’est : une aversion vive ou une peur très vive de quelque chose ».

    Considérer comme le fait la loi, et comme l’accepte l’Église, que l’homophobie est un rejet, de l’homosexualité, y compris par la violence et par le verbe, revient dans un processus de victimisation des homosexuels à considérer que les homophobes sont anormaux ou malades et donc qu’ils doivent se soigner et ne pas se reproduire.

    La logique conduit donc à favoriser le mariage des sains et normaux que sont les homosexuels, qui au passage devront pour se reproduire se mettre à « cloniquer », et à soigner ou sanctionner les homophobes que la médecine ne pourrait débarrasser de leurs peurs irraisonnées.

    Le 28/09/2012 à 21:25 Alerter Répondre
    AvatarPhil860La terre est plate et le soleil tourne autour, c’est bien connu, d’ailleurs cet imbécile de Galilée ne prétendait-il pas le contraire ? il devait faire partie du lobby homosexuel qui prône la décadence et la fin de la civilisation…

    L’Eglise en est restée au XVIème siècle sur els questions sociétales, peut-être que dans 400 ans elle reconnaitra ses erreurs mais rien n’est moins sûr…

    Le 28/09/2012 à 18:03 Alerter Répondre
    Avatargaitun conseil: dialoguez avec l’Eglise d’ici et d’aujourd’hui.
    Autre point: ne pensez pas que toute nouveauté est un progrès, l’histoire l’a démontré. La question n’est pas une course à la « modernité » mais à la sagesse.

    Le 28/09/2012 à 22:12 Alerter Répondre
    AvatarPhil860Dites, pendant 10 ans que la droite était au pouvoir, elle avait tout le loisir d’organiser un « débat » sur le sujet, pourquoi ne l’a-t-elle pas fait ??? C’est un peu tard maintenant, le débat aura lieu pendant l’examen parlementaire du texte, qui sera voté car il y aura une majorité pour le voter. En fait, vous demandez un débat uniquement pour retarder l’inexorable et vous savez que c’est inexorable, car l’égalité entre citoyens est un bien nécessaire à la société.

    Le 28/09/2012 à 17:56 Alerter Répondre
    Avatargaitd’inexorable je ne vois que le réveil des consciences citoyennes pour qu’ait lieu le débat.

    Le 28/09/2012 à 22:14 Alerter Répondre
    Avatargaitj’ai lu le texte et je reconnais à l’Église bienveillance, clairvoyance et souci de vérité sur la question.
    Que les partisans du mariage gay fassent de même: regarder la question en face, la traiter de fond en comble. Là le débat changerait d’épaisseur.

    Le 28/09/2012 à 16:33 Alerter Répondre
    AvatarPhil860qui a amené le débat dans le caniveau ? les prélats et les politiciens de droite réactionnaires, et personne d’autre…

    Le 28/09/2012 à 17:42 Alerter Répondre
    AvatarPhil860L’Eglise, toujours aussi homophobe, propose en fait une solution discriminatoire, anti-républicaine et hyper-communautariste. [Ce commentaire respectant la charte du Figaro etc etc…]

    Le 28/09/2012 à 16:15 Alerter Répondre
    AvatarJean-Paul des FlandresDécidément, il ne fait pas bon appeler un chat, un chat dans ces commentaires pleins de trous… et trop souvent politiquement corrects, orientés, attaquant l’Eglise et ses membres.
    Ce n’est pas le sujet !
    Voir le catéchisme de l’élise catholique, articles 2357 à 2359.
    Tout y est dit.
    Il ne faudrait quand même pas dénier à ceux qui ne partagent pas le point de vue gouvernemental de s’exprimer, de le contester, d’opposer des arguments réels à des fantasmes égoïstes.

    Le 28/09/2012 à 16:09 Alerter Répondre
    AvatarPhil860L’Eglise, toujours aussi homophobe, propose en fait une solution discriminatoire, anti-républicaine et hyper-communautariste.

    Le 28/09/2012 à 16:02 Alerter Répondre
    AvatargaitMarteler est votre seul moyen de communiquer?
    et la condamnation votre seule position?

    Les arguments avancés par l’Église méritent mieux en retour.

    Le 28/09/2012 à 16:40 Alerter Répondre
    AvatarPhil860les « arguments » de l’Eglise ne valent pas une roupie dans notre république laïque…

    Le 28/09/2012 à 17:44 Alerter Répondre
    Avatargait« Il s’agit pour les catholiques d’apporter leur contribution à ce débat en tant que citoyens en se basant sur des arguments anthropologiques et juridiques ». Qu’avez-vous contre dans un principe de démocratie?
    Laïcité ne signifie pas museler les religions, ce serait du laïcisme (ou le fondamentalisme athée).

    Le 28/09/2012 à 18:33 Alerter Répondre
    AvatarRealpolitic« Don’t ask, don’t tell, en ce qui concerne les ordinations au moins.

    Le 28/09/2012 à 14:56 Alerter Répondre
    AvatargaitA de réelles dispositions au polyglottisme. Doit persévérer.

    Le 28/09/2012 à 16:17 Alerter Répondre
    AvatarRealpoliticMerci à vous. Je voulais faire allusion, un guillemet s’etant perdu en route, à la politique de l’armee americaine en matiere de recrutement similaire a celle du vatican.

    Le 28/09/2012 à 19:10 Alerter Répondre
    AvatardepresleC’est bien de refuser l’homophobie mais ça ne dispense pas l’Eglise de France de rappeler l’hexégèse, les écrits et lettres, textes, réflexions de ses ainés et docteurs(St.Paul, St.Augustin, Ste Thérèse d’Avila, St Jean de la Croix, Pascal etc) et plus récemment le nouveau cathéchisme de l’Eglise (écrit sous la direction du cardinal Ratzinger et non pas celui des évêques de FRAnce condamné par ce dernier et Jean Paul II)

    Ce que l’on attend de nos évêques en ces temps troublés ça n’est pas de tergiverser pour faire « politiquement correct » mais d’entrer dans le vif du sujet avec courage, clarté et détermination, pour montrer la voie au troupeau et plus géneralement à la société à l’écoute.

    Parceque Ss’ils ne le font qui le fera?!!!

    Le 28/09/2012 à 14:42 Alerter Répondre
    AvatarPhil860L’Eglise de France EST homophobe : comment prétendre accueillir pleinement une personne sans l’accueillir dans toutes les dimensions de son être, c’est à dire avec l’orientation affective et sexuelle qui est la sienne et tout ce qu’elle implique en terme de vie affective et sexuelle ?

    Le 28/09/2012 à 12:21 Alerter Répondre
    Avatargaitvous confondez approuver quelqu’un et l’aimer. D’

    Le 28/09/2012 à 15:52 Alerter Répondre
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    La ville a recensé pas moins de 1500 itinérants originaires de Roumanie ou de Bulgarie. Au lendemain de l’intervention de riverains pour évacuer un camp, les autorités jugent que la situation était sous contrôle.
    » Des Marseillais font fuir des Roms

Un film sur Monseigneur Lefebvre !

Après plusieurs années de préparation, va sortir dans une dizaine de jours un film documentaire consacré à monseigneur Lefebvre, « un évêque dans la tempête ».

Cet archevêque fut le fer de lance de la résistance catholique traditionaliste, face au modernisme qui a triomphé dans l’Eglise visible avec la révolution du concile Vatican II.

Regroupant de nombreux entretiens et archives d’époque, ce documentaire s’annonce comme un précieux témoignage sur un homme, une époque et une polémique qui fait toujours rage.

On peut déjà le commander en prévente sur la Librairie française.

Une projection publique aura lieu 2 jours avant la sortie officielle, dans le cinéma parisien du Grand Rex, le samedi 29 septembre 2012 à 16h00 (1, boulevard Poissonnière, 75002 Paris).

Ci-dessous la jaquette du DVD :
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FSSPX : Mgr Williamson exclu ?

C’est une information à mettre au conditionnel, pour l’instant il n’y a pas de confirmation officielle. En effet selon le site kreuz.net repris par Tradinews et le journal La Vie, Mgr Williamson serait exclu de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.

kreuz.net est un blog traditionaliste allemand qui n’a pas l’habitude d’y aller « avec le dos de la cuillère », et dont les analyses sollicitent parfois un peu lourdement les informations sur lesquelles elles sont basées. Il faut donc prendre avec circonspection l’information que nous livre kreuz.net, à savoir que Mgr Williamson serait exclu de la FSSPX. Sur le forum Fecit, on lit que Mgr Williamson est (encore?) membre de la FSSPX – c’est ‘Ennemond’, le porte parole officieux de la FSSPX sur l’internet francophone, qui l’annonce. Et donc? Déjà viré? pas encore viré? Les prochains jours nous le diront. Nous donnons ci-dessous une traduction du message de kreuz.net

La chose est décidée: Mgr Richard Williamson est exclu Le seul résultat concret des négociations du Vatican avec la Fraternité Saint Pie X est qu’à l’avenir, il y aura deux Fraternités face à Rome. (kreuz.net) L’éveque Richard Williamson (72 ans) est exclu de la Fraternité Saint Pie X. C’est ce qu’à appris Kreuz.

Une patate chaude
La cause récente pour l’exclusion de Mgr Williamson serait les confirmations, faites par l’évêque sans autorisation, en août dernier en Amérique du Sud. Depuis des années déjà, le supérieur général de la Fraternité, Mgr Bernard Fellay, essaye en vain de museler Mgr Williamson. On lui a demandé, par exemple, d’arrêter ses commentaires hebdomadaires par mail. Mais l’évêque les publie toujours.
Une autre Fraternité?
On peut s’attendre à ce que l’évêque fonde une nouvelle Fraternité, avec d’autres prêtres exclus. Ce ne serait ensuite qu’une question de temps avant qu’il ne sacre des évêques. On peut se poser la question de savoir s’il a le talent d’organisation et l’énergie qu’il faut pour construire une nouvelle structure. Il passe de plus pour égocentrique. Au regard des scénarios possibles, de nombreux observateurs estiment que l’exclusion de Mgr Williamson est une erreur fatale.

Film sur sainte Maria Goretti

En ce dimanche, voici un émouvant film sur cette jeune fille qui, à douze ans, préfèra mourir que de renoncer à sa chasteté, menacée par un voyou.

L’histoire :

« Maria naquit dans le petit village de Corinaldo, le 16 octobre 1890, troisième d’une famille de sept enfants.
En 1899, son père, cultivateur pauvre, déménagea dans une ferme au bord de la Méditerranée, près de Nettuno. Il mourut peu de temps après, laissant six enfants à nourrir.
Assunta, son épouse, décida de continuer la rude­ tâche à peine commencée et confia la garde des petits à Maria, âgée alors que de neuf ans. La petite fille d’une maturité précoce devint très vite une parfaite ménagère. Le jour de la Fête-Dieu, elle communia pour la première fois avec une ferveur angélique. Elle s’appliquait avec délices à la récitation quotidienne du chapelet.
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