Belgique : euthanasie accordée à un violeur

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Le ministre de la justice belge vient d’accepter la demande d’euthanasie formulée par un violeur multirécidiviste condamné il y a 30 ans à de la prison à perpétuité. Il faut encore l’approbation de la cour d’appel de Bruxelles qui examinera le cas le 29 septembre prochain, mais les belges affirment déjà qu’il n’y a aucune raison pour que cette dernière s’oppose à la décision.

Un prisonnier belge en phase terminale avait déjà été légalement tué en 2012 après avoir passé 27 ans en prison, mais cette fois-ci le patient réclame l’euthanasie en raison de ses conditions d’emprisonnement.

Frank Van Den Bleeken avait été condamné à perpétuité à 20 ans après avoir commis plusieurs viols dont l’un suivi d’un meurtre. Il avait alors été jugé irresponsable de ses actes à causes de troubles psychiatriques et affirme aujourd’hui que ses souffrance sont psychologiquement « intolérables ». Pourtant, il refuse une éventuelle sortie de prison, se considérant à juste titre comme un « danger pour la société ».

Il réclame donc aujourd’hui l’euthanasie, parce que sa demande précédente avait été refusée.

Il avait réclamé il y a quelques années un transfert vers les Pays-Bas où il existe des structures qui accueillent les prisonniers psychologiquement malades qui ont besoin de soins mais également d’être éloignés de leurs victimes potentielles.

Ce traitement lui avait été refusé alors qu’il aurait pu amoindrir ses souffrances, la justice avait alors déclaré le ministre incompétent pour décider de son transfert vers les Pays Bas. Cette dernière accepte aujourd’hui que le ministre suive l’avis « purement médical » des médecins qui ont préconisé son euthanasie au motif qu’il ne supporterait plus l’enfermement.

Cette décision pose deux questions.

D’abord celle de la peine de mort que l’on refuse aujourd’hui de poser. Elle apparaît ici et à certains égards comme une solution moins cruelle que la réclusion à perpétuité en plus du fait que sa suppression déstabilise toute l’échelle des peines. La peine de mort serait dans ce cas une peine imposée en vue de préserver le Bien Commun et non une « solution » réclamée par l’agresseur devenu victime…

La seconde concerne la médiatisation de ce cas, qui vise comme tous les autres à familiariser l’opinion publique avec l’euthanasie. Aucune question n’est posée et l’on profite d’une exploitation facile d’un cas qui n’attire naturellement aucune sympathie…