Affrontements à Mitrovica, au Kosovo

Ces incidents sont les plus graves survenus dans l’ancienne province du sud de la Serbie depuis son indépendance, jamais reconnue par Belgrade, il y a deux ans.

Les policiers kosovars ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser des foules violentes tandis que des militaires de la Kfor et des policiers de l’Union européenne en tenue antiémeute étaient déployés sur le pont de la rivière Ibar.

Cet ouvrage sépare la partie nord, aux mains de la minorité serbe, du secteur sud, contrôlé par les albanophones.

Ces derniers protestaient contre la tenue d’élections locales, avec la bénédiction de Belgrade, dans la partie serbe du Kosovo sur laquelle le gouvernement de Pristina n’a aucune autorité.

« Nous avons fait usage d’un nombre limité de grenades lacrymogènes et nous sommes intervenus pour stopper des groupes de Serbes et d’albanophones et empêcher une escalade de la violence », a expliqué le porte-parole de la police kosovare, Besim Hoti.

Côté serbe, deux personnes ont été blessées par des pierres lancées de part et d’autre, ont indiqué des responsables sanitaires du secteur serbe de Mitrovica.

La Kfor, qui dépend de l’Otan et compte quelque 10.000 hommes sur le terrain, a prévenu qu’elle ne tolèrerait aucune violence.

« Nous poursuivrons notre mandat et, dans l’hypothèse de nouveaux troubles susceptibles de mettre en péril la sécurité et la liberté de déplacement, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour rétablir le calme », a déclaré Anthony Pfau, porte-parole de l’Alliance atlantique.

La situation reste précaire dans le nord du Kosovo depuis l’indépendance en février 2008 et neuf ans après des bombardements de l’Otan contre la Serbie pour faire cesser les attaques contre les civils albanophones.

Les quelque 120.000 Kosovars serbes refusent toujours de coopérer avec les institutions kosovares et la mission européenne Eulex.

On rappellera que le Kosovo n’a pu proclamer unilatéralement sa prétendue indépendance qu’à cause du soutien de l’Oncle Sam; ce dernier y ayant installé sa plus importante base militaire à l’étranger, le « camp Bondstell ».

Source

Merci à Camille

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