Affaire de pédophilie: l’administration Obama défend le droit international

L’administration Obama a demandé à la Cour suprême de confirmer que le Vatican disposait de l’immunité dans une affaire de pédophilie aux Etats-Unis et que ses hauts responsables, y compris le Pape, ne pouvaient être interrogés, selon un document dont l’AFP a obtenu copie mardi. La Cour suprême a été saisie en février d’un appel déposé par le Vatican pour contester la décision d’une cour d’appel de lever l’immunité du Saint-Siège dans une affaire de prêtre pédophile dans l’Oregon (ouest des Etats-Unis).

Les neuf sages avaient demandé dans ce dossier l’avis de l’administration, comme ils le font régulièrement dans les affaires touchant aux relations diplomatiques. Le dossier « ne mérite pas un examen complet », estiment dans leur argumentaire les avocats de l’administration américaine. Ils recommandent à la plus haute juridiction des Etats-Unis de se contenter d' »annuler la décision » de la cour d’appel et de lui demander de réexaminer le dossier. Le Vatican, État souverain, demande l’application du droit international en refusant que certains de ses dignitaires puissent être convoqués devant les tribunaux d’un autre État.

A l’origine de l’affaire, une victime qui garde l’anonymat affirme avoir subi des abus sexuels de la part d’un prêtre irlandais dans les années 60 à Portland, dans l’Oregon, alors que celui-ci avait déjà été confondu pour pédophilie en Irlande puis à Chicago. La victime accuse le Vatican de ne pas avoir défroqué le prêtre ou au moins de ne pas l’avoir sanctionné et écarté.

On imagine assez mal ce que le pape puisse avoir d’éléments à apporter dans une telle affaire s’étant déroulé il y a plusieurs décennies. Cela serait un procès plus politique que juridique.

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Merci à Sylvain

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