A l’Elysée, un dîner jugé « dégueulasse » par un ministre, ou les souffrances de l’oligarchie

Mercredi soir, la présidence a proposé un aperçu de la gastronomie française aux représentants chinois en voyage d’Etat en France.

A l’issue de ce dîner – qui a dû coûter quelques années de SMIC -, les caméras des journalistes ont saisi une conversation informelle sur le perron de Matignon entre Nicole Bricq – Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie – et Jean-Marc Ayrault et son épouse.

« À l’Elysée c’était pas du tout… Non, c’était dégueulasse. Il faut le dire, il faut le dire, c’était dégueulasse », a insisté sans rire le cadre socialiste Nicole Bricq.

Voyons, par curiosité, le menu que cette républicaine exemplaire a dû avaler très péniblement, dans un esprit de sacrifice :
En entrée, une «gourmandise de foie gras truffé» était proposée. Suivie d’une «volaille landaise rôtie, et une viennoise de champignons». Cela accompagné d’un «moelleux de pommes de terre forestière». Le repas a été ponctué par un plateau de fromages, puis d’une «nuance chocolat et caramel, glace acidulée».
Du côté des vins, les invités ont dégusté un Château d’Yquem, de 1997 et un Château Lafite 1999. Enfin, les bulles d’un champagne Deutz de 2005 sont venues chatouiller les palais des convives.

Sacrés socialistes !
Nicole Bricq a-t-elle une idée de ce que mangent généralement les Français ?
On peut en douter.
Un membre de l’oligarchie, donneuse de leçons républicaine, emblématique.