C’était un 27 avril…

1702 : mort à Dunkerque de Jean Bart, grand marin et plus célèbres des corsaires français. Il est victime d’une pleurésie à l’âge de 52 ans.
Légendaire, on le connaît comme le « Renard des Mers », car il aurait capturé au cours de sa carrière presque 400 bâtiments.
Né dans une famille de pêcheurs et de corsaires catholiques, Jean Bart embarque pour la première fois en tant que mousse à l’âge de 8 ans.
Promu lieutenant de vaisseau en 1679, son histoire prend un tour romanesque dix ans plus tard avec la bataille de l’Île de Wight. Pour permettre aux bâtiments qu’ils escortent de s’enfuir, et bien qu’inférieurs en nombre et en armement, Jean Bart et Claude de Forbin attaquent les vaisseaux de guerre anglais qui menacent le convoi. Ils perdent la bataille mais réussissent à faire échapper les bâtiments escortés avant de se retrouver emprisonnés en Albion, à Plymouth. Sa spectaculaire évasion à peine quelques semaines plus tard – il rame pendant deux jours avant d’accoster à Saint-Malo – accroît le crédit de Jean Bart dans l’imaginaire populaire comme dans l’esprit du Roi Soleil. Il est fait capitaine de vaisseau dans la foulée.
La légende s’écrit le 29 juin 1694 : au large de l’île hollandaise de Texel, apercevant à l’horizon le convoi français d’une centaine de voiles qui venait d’être capturé par les Provinces-Unies, et bien qu’encore une fois inférieurs en nombre, Jean Bart et sa flotte hissent successivement le pavillon rouge (à l’attaque !) et le pavillon bleu (à l’abordage !). Le résultat est sans équivoque : 16 morts chez les Français contre plus de 300 chez les Hollandais. Alors qu’il avait été fait chevalier de l’Ordre de Saint-Louis par Louis XIV en 1690, la bataille de Texel lui vaut l’anoblissement par le roi.

1825 : loi du milliard des émigrés, visant à indemniser, très partiellement, les anciens propriétaires d’avant 1789. Cette loi, pourtant restrictive, est attaquée avec une extrême mauvaise foi par l’opposition bourgeoise libérale (duc d’Orléans, marquis de Lafayette, etc.) qui s’était enrichie grâce à la Révolution.

Illustration.
Gramsci à 30 ans

1937 : mort d’Antonio Gramsci, dans une clinique de Rome. Arrêté en 1926, il avait été condamné à vingt ans de prison. Ses cahiers de prison, recueillis par sa belle-soeur, rénoveront la théorie marxiste après la guerre et serviront de base à une nouvelle stratégie fondée sur l’influence métapolitique et l’action culturelle.

1961 : multiples arrestations de militaires et de fonctionnaires favorables à l’Algérie française, comme le commandant Denoix de Saint-Marc, ancien déporté.

1962 : début de l’épuration dans les administrations et arrestations dans les armées des sympathisants de l’Algérie française.

1969 : le référendum voulu par le général De Gaulle, pour mieux asseoir son pouvoir, est rejeté par 52,41% des voix.