60 % des vétérans « français » du djihad ont récidivé à leur retour, selon une étude

Exclusif - Djihadistes français: "Notre objectif est de les tuer"

On ne peut pas dire que l’Etat français, qui non seulement accueille les djihadistes mais se bat pour les rapatrier avec leur famille quand ils sont retenus à l’étranger, n’aura pas été prévenu !

« Selon une enquête du Centre d’analyse du terrorisme (CAT) sur la base de statistiques judiciaires, quelque 60 % des Français partis faire le djihad entre 1986 et 2011 en Afghanistan, Bosnie ou Irak, ont récidivé à leur retour.

Publiée par le journal Le Figaro et dont l’AFP a obtenu une copie, cette étude démontre que six « revenants » sur dix « ont été condamnés en France ou à l’étranger postérieurement à leur retour pour des infractions terroristes distinctes de leur seul séjour sur zone ». Ces infractions vont de l’attentat au projet d’attentat, en passant par le soutien logistique ou financier à un réseau terroriste et le séjour sur un autre théâtre d’opérations.

La contribution du CAT a été fournie au Sénat dans le cadre de l’examen de la proposition de loi instaurant des mesures de sûreté à l’encontre des auteurs d’infractions terroristes. Elle documente un total de 166 djihadistes partis en Afghanistan (90 entre 1986 et 2011), en Bosnie (60 entre 1992 et 1995) et 16 en Irak (entre 2003 et 2006), dont 150 ont survécu. Les pourcentages de ce que le CAT appelle non pas la récidive mais le « réengagement » atteignent des sommets : 100 % pour les « Irakiens », 72 % pour les « Afghans » et 39 % pour les « Bosniaques ».

Les Français partis rejoindre le groupe État islamique en Irak et en Syrie, nombreux dans la période du califat (2014-2019), et qui dominent les débats publics aujourd’hui ne sont pas pris en compte. Aucune étude globale n’existe à ce jour sur leur cas, fait ainsi valoir le CAT, qui souligne l’absence de recul historique.

« Le caractère récent des filières djihadistes syro-irakiennes et de leur traitement judiciaire (près de 600 personnes jugées depuis 2014, dont la majorité est encore en détention) ne permet pas de porter une appréciation pertinente sur le risque de récidive de la part de ces personnes », selon le document. » » (source 20 Minutes)