« Ce qui s’est passé le jour du “Bloody Sunday” était non justifié et non justifiable. »

Le rapport sur la répression des soldats britanniques au cours de ce « dimanche sanglant » (Bloody Sunday), qui désigne la mort de 14 catholiques dans la répression d’une manifestation, le 30 janvier 1972, à Londonderry (Irlande du Nord), a été rendu public au Royaume-Uni.

Londres a fait un mea culpa historique. « Ce qui s’est passé le jour du “Bloody Sunday” était non justifié et non justifiable. C’était mal », a déclaré le Premier ministre, David Cameron, devant la Chambre des communes, Chambre basse du Parlement, en annonçant les conclusions de l’enquête. La responsabilité du drame incombe aux soldats qui « ont perdu le contrôle d’eux-mêmes, a-t-il poursuivi. Au nom du pays, je suis profondément, profondément désolé. Ce qui s’est passé n’aurait jamais dû se passer. Le gouvernement est l’ultime responsable de la conduite des forces armées. » Son discours, retransmis en direct à Londonderry, a soulevé des hourras d’enthousiasme parmi le millier de personnes regroupées devant l’écran géant diffusant son intervention.
Les familles des victimes se sont succédé au podium installé devant la mairie, où le rapport a été remis simultanément. « Innocent », répétaient-ils au nom de chacune des victimes, sous les applaudissements. Cette enquête de 5 000 pages, qui a coûté plus de 190 millions de livres (230 millions d’euros) et qui contient 2 500 témoignages, a duré quatorze ans. C’est la plus longue et la plus coûteuse de l’histoire britannique. Elle conclut que les treize catholiques tués le jour-même, et un quatorzième mort plusieurs mois plus tard, « n’étaient pas armés », a annoncé David Cameron.
Une précédente enquête, effectuée très rapidement après les événements, avait exonéré l’armée et assuré que les soldats avaient rétorqué à des manifestants séparatistes proches de l’IRA (Armée républicaine irlandaise) qui tiraient sur eux. « Il y a eu des coups de feu tirés par des paramilitaires républicains, mais aucun d’entre eux ne justifiait d’abattre des civils », a ajouté le chef du gouvernement. Le « Bloody Sunday » est considéré comme l’un des faits les plus marquants des trente ans de « troubles » entre catholiques et protestants, qui ont fait environ 3 500 morts, et auxquels un accord de paix a mis fin en 1998.

Source : 20 mn (Merci à Sylvain)

2 commentaires concernant l'article “« Ce qui s’est passé le jour du “Bloody Sunday” était non justifié et non justifiable. »”

  1. ce blog est super interessant mais j’auraus un pete question:

    Quelles sont les références ( potographe,etc…) de la photo ?

    merci d’avance

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